
Situation
paradoxale à Algérie-Poste où, au moment où plusieurs bureaux de poste sont en
projet pour faire face à une demande, de plus en plus accrue, l'entretien des
structures existantes, ainsi que le recrutement de personnel, laissent
grandement à désirer.
Plusieurs de ces
agences postales, telles que celles d'Eckmühl, Cité Petit et Boulanger,
s'avèrent dépassées par la demande, en raison, d'une part, de l'exiguïté des
lieux et de l'autre, par l'insuffisance du personnel, sachant qu'en moyenne
plus de 500 opérations sont effectuées, quotidiennement. Le cas le plus
illustratif reste, sans conteste, l'agence postale de Boulanger qui prend en
charge un bassin de population estimé à 120.000 habitants. Faisant partie des
plus anciennes agences postales, cette structure dispose d'une superficie ne
dépassant pas les 120 m², dont la moitié est réservée au public. En plus de
l'étroitesse, cette agence souffre d'un déficit flagrant en personnel et seuls
4 ou 5 préposés aux guichets effectuent une moyenne de 500 opérations par jour,
dont la majorité de paiements à vue et ce, pour différentes catégories. Ainsi,
si le plus gros est constitué de retraités ou ayants droit et qui affluent, en
nombre considérable, à partir du 22 de chaque mois, le reste du temps est
destiné aux corps constitués ainsi que les allocataires ?chômage'. Pourtant, le
paiement par voie de mandat est toujours en vigueur, mais la demande pour ce
service a tendance à baisser du fait, d'une part, de l'arrivée tardive des avis
de paiement en raison de la faiblesse des effectifs de distributeurs de
courrier, et de l'autre, par le recours à des virements sur les comptes CCP,
qui, de l'avis des usagers, demeure le moyen le plus sûr pour disposer de son
argent, en temps voulu. Le rush sur ces agences postales s'explique, également,
par la difficulté d'accès au site de consultations des comptes CCP, une solution
mise en œuvre afin de réduire la pression sur les services postaux. Ainsi, pour
une simple demande d'avoir, des centaines d'usagers affluent sur les agences
postales, alors qu'un simple clic aurait suffi et ce, au moment où l'usage de
la toile se généralise. Reste les distributeurs automatiques de billets, ces
équipements ne fonctionnent pas régulièrement et renseignements pris, on
apprend que cela est dû au fait qu'ils sont configurés simplement pour les
billets de 1.000 DA, alors que, souvent, les bureaux de Poste sont alimentés en
billets de 2.000 DA. Une histoire qui fait jaser plus d'un et il est à se
demander si des solutions techniques ne sont pas possibles afin de mieux
rentabiliser ces équipements, sachant que le savoir-faire existe, bel et bien.
Pourtant, juste en face, plusieurs centaines de mètres carrés, appartenant à la
commune, sont utilisés comme aire de stationnement des engins de la commune,
alors que cette activité semble être inadaptée et pourrait servir d'assiette
pour la réalisation d'une agence postale moderne qui pourrait répondre à une
demande, de plus en plus, accrue.