Les grossistes reprendront leurs activités commerciales à partir d'aujourd'hui, après deux jours de grève. Cette grève a été décidée pour contester la décision du wali d'Oran d'interdire la circulation des poids lourds à Oran, durant la journée, et ce à compter du début du mois en cours. Hier, les représentants des grossistes ont entamé des négociations avec les membres du bureau d'Oran de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) lors desquelles des assurances ont été données aux délégués des grossistes grévistes sur la prise en charge de leurs préoccupations qui seront soumises au wali d'Oran contre la reprise de l'activité. Selon un de ces représentants, les responsables de l'union ont été sensibles aux doléances exprimées et un rapport détaillé sera établi avant d'être adressé au premier responsable de l'exécutif de la wilaya afin de prendre des mesures adéquates en remplacement de sa décision initiale. Cette dernière a été annoncée en plein hémicycle par le wali et ce, dans le but de désengorger la ville d'Oran d'une circulation dense durant la journée et autorisant les déchargements à partir de 18 heures. En fin de semaine dernière, plusieurs chauffeurs de poids lourds et autres semi-remorques ont été épinglés à Maraval et se sont vu retirer les documents de leurs véhicules. Remettant en cause cette démarche, les grossistes avaient décidé, jeudi dernier, de recourir à la grève, affirmant que cette solution extrême était la seule pour faire entendre leur voix, même si les répercussions ne seront senties que par le consommateur en cas de pénuries, notamment des produits de large consommation. Cette crise était prévisible, avancent les grossistes, conscients que le transfert de l'activité de gros vers El-Kerma demeure la solution idoine. D'autre part, les grossistes mettent en avant également des considérations sociales notamment en matière d'emploi, du fait que si cette situation n'est pas prise en charge dans l'immédiat, ils seront dans l'obligation de libérer plusieurs de leurs travailleurs, de même que les manutentionnaires se retrouvent sans aucune activité. Pour rappel, durant la première journée de grève, plusieurs détaillants, dont plusieurs en provenance d'autres wilayas limitrophes, sont retournés bredouilles. Il faut dire que les détaillants ne peuvent pas satisfaire la demande surtout pour les produits de large consommation comme l'huile et le sucre, deux produits dont ils s'approvisionnent à raison de 3 fois par semaine, voire tous les jours.