Mis à part l'absence de Sofia Djama et de son vieux collègue, le réalisateur Saïd Ould-Khelifa, ex-commissaire du Festival d'Annaba, tous les
Algériens présents à Cannes se sont retrouvés ce lundi 20 mai à la plage Magnum
pour la soirée algérienne. Un monde fou est venu écouter le concert du raï made
in France de Sofiane Saïdi, avant le set de Dj-louve.
Le carton d'invitation de la fête était très prisé mais n'assurait pas l'entrée
à cette fête très vite prise d'assaut par les festivaliers. Yacine Medkour et Hugo Legrand-Nathan, les deux amis et associés
de la boîte de production Deux Horloges, mandatés par le ministère de la
Culture pour organiser les évènements du stand algérien, avaient même prévu un
beau gâteau pour fêter l'anniversaire de Abdelkader Djeriou
qui venait d'arriver de Sidi Bel Abbès, en sa qualité
de comédien et en tant que nouveau commissaire du Festival du cinéma arabe
d'Oran qui doit renaître en octobre. L'ambiance était à la fête, malgré
quelques couacs. L'attaché de presse Hassan Guerrar,
qui vient de terminer son premier long-métrage Barbès Little
Algérie, avec Sofiane Zermani et Adila
Bendimerad, entre autres, a projeté son film à la
délégation algérienne, en interdisant expressément à l'envoyé spécial du
Quotidien d'Oran de se joindre au groupe. «Je n'oublierai jamais ce que tu as
écrit sur le film de Mounia Meddour, Papicha», alors
que tout le monde a oublié le film et les polémiques qui vont avec. Moins
direct, mais tout aussi ferme, Bachir Deraïs a
interdit à «la presse» de venir assister à la projection du film «Ben M'hidi», payée par le ministère de la Culture. Selon le
réalisateur, le film a désormais un vendeur à l'international. Ce vendeur,
anglais, veut remonter le film avant de le proposer aux festivals du monde et
tenter de le sortir dans les pays susceptibles de le prendre. Le réalisateur
qui pendant des années criait à la censure et au scandale quand ses producteurs
(ministère de la Culture et ministère des Moudjahidine) exigeaient des coupes
dans le film, aurait accepté le deal du «vendeur international», on coupe, on
remonte et on va voir ce que ça va donner. Salah Issad,
lui, n'a aucun problème de parler de son prochain film, l'histoire de deux
frères dans les années 90, l'un militaire, l'autre rejoignant les groupes armés
islamistes, «Dogmas» avec Sofiane Zermali
devrait être tourné à la fin de l'année à Batna. Le producteur Yacine Bouaziz devrait, lui, commencer le tournage de son premier
film «Poupiya» avant, en octobre si tout va bien.
L'histoire se déroule, une fois de plus, pendant la décennie noire, mais il
s'agit d'une comédie... Mais pendant ce temps-là, l'envoyé du Quotidien d'Oran
ne faisait que danser avec une jeune et sympathique oranaise, heureux comme
tout d'avoir enfin décroché un scoop, qu'il réserve pour le final de sa
couverture de Cannes 2024. Attention, un grand évènement est en cours...