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C'est aux environs de 13 heures et sous un soleil de plomb que les
professionnels de la Santé publique se sont dispersés après un sit-in qui a
duré toute la matinée d'hier. Ce sit-in devant le ministère de la Santé devait
achever la grève de trois jours (6,7 et 8 mai) à laquelle a appelé
l'intersyndicale de la Santé publique regroupant 4 syndicats (SNPSP, SNPSSP,
SNAPSY, et SNP EPM).
Pas de nouveauté pour le moment si ce n'est le fait que le ministre de la Santé, par communiqué de presse, a informé que la plate-forme de revendications de l'intersyndicale n'est pas du ressort ni de la compétence du ministère de la Santé mais du gouvernement ce qui a, par ailleurs, ajouté au courroux des grévistes et des responsables syndicaux qui «ne comprennent pas le pourquoi de ce revirement quant à la prise en charge de ce dossier par le ministère de la Santé». Ce dossier était en bonne voie pour son règlement particulièrement à la suite de l'instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal fin janvier qui instruit le ministre de la Santé sur la nécessité de la prise en charge du dossier de revendications formulées par l'intersyndicale de la Santé publique mais aussi lorsque le 12 février le ministre de la Santé a instruit ses services, lors d'une réunion avec l'intersyndicale, pour le règlement de ce dossier. Depuis c'est le «silence» total de la part des pouvoirs publics quant aux revendications de l'intersyndicale (amendement du statut particulier et régime indemnitaire ainsi que l'octroi de primes et autres revendications spécifiques). Les protestataires avaient campé au niveau de la placette faisant face au ministère de la Santé qui s'est avérée exiguë pour contenir leur nombre important. Des banderoles aux mots d'ordres différents ont été brandies par les manifestants rappelant ainsi les revendications des syndicats. Sous le regard des agents de l'ordre dépêchés sur les lieux. Les protestataires ont à un certain moment voulu marcher jusqu'à la porte centrale du ministère mais, ils en ont été empêchés. Rendez- vous est donné par l'intersyndicale pour se réunir incessamment et décider des suites à donner à cette protestation, ont indiqué les membres de l'intersyndicale à la fin de ce meeting. Il semblerait qu'un durcissement n'est pas à écarter et l'option pour une grève illimitée se dessine déjà, selon les syndicats. Lundi, la Chambre administrative près le tribunal d'Alger, statuant en référé, avait déclaré la grève «illégale». Au moment où l'intersyndicale parlait d'un taux de suivi de 80% , le ministère de tutelle avait avancé un taux de 25%. «Contrairement à certains chiffres fantaisistes avancés, les taux de suivi les plus élevés n'atteignent pas 25% des effectifs concernés dans certaines structures hospitalières des grands centres urbains et sont bien en deçà dans tous les autres établissements», avait déclaré à l'APS, le responsable de la cellule de communication du ministère, Salim Belkacem. |
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