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Après deux jours
de contrôle à travers les Directions techniques et celle des Ressources
humaines de l'APC de Constantine, -deux directions ciblées en particulier comme
nous l'avions annoncé dans un précédent article- l'inspection dépêchée le 6 mai
dernier par le ministère de l'Intérieur a clôturé sa mission et a regagné la
capitale comme elle est venue, en toute discrétion.
Arrivée le 6 mai dernier, l'inspection en question dont la tâche n'était pas régulière ou routinière, comme présenté, a entendu en solo plusieurs responsables, parmi lesquels le maire et le secrétaire général de l'APC de Constantine. Ces deux derniers ont été sollicités, chacun en ce qui le concerne, pour répondre aux différentes questions des membres de la commission d'inspection, lesquelles questions portaient sur des chapitres de la gestion des affaires de la commune en général et des relations (tumultueuses) entre l'assemblée élue et l'administration en particulier. Globalement, «la commission voulait s'enquérir de la situation au niveau de la commune de Constantine», l'une des plus importantes du pays. Interrogé sur la présence de cette inspection, M. Nadir Bettine nous confiera «qu'on veut savoir, au ministère de l'Intérieur, ce qui se passe réellement à Constantine». Notre interlocuteur ajoutera à ce propos que les membres de la commission ont écouté chaque responsable à part, et que pour ce qui le concerne, le débat a tourné autour de la relation entre les élus et l'administration, une relation tendue qui, faut-il le rappeler, a fait couler beaucoup d'encre. Ce volet des relations «pas au beau fixe» depuis l'installation de l'assemblée inquiète, vraisemblablement, la tutelle. «Beaucoup de rapports des services de sécurité compétents et d'articles de presse qui ont disséqué ces liens tendus entre les deux parties (administration ? assemblée élue, ndlr) ont amené le ministère de tutelle à s'intéresser de plus près au problème», estiment des agents des Renseignements généraux. Pour sa part, le SG de la commune nous dira que «la commission a posé des questions sur les raisons qui ont motivé les récentes mutations de plusieurs cadres et si l'administration a été associée à ces décisions». La même question a été posée au maire, selon l'un des ses vice-présidents, M. Moudir Barka en l'occurrence. Ce dernier nous a indiqué que le P/APC a donné toutes les explications nécessaires sur ce sujet aux membres de l'inspection. Notre interlocuteur nous a appris que le volet des retards accusés par certains projets a été, aussi, au centre des discussions entre le maire et les membres de la commission. De même, des questions ont été posées autour d'autres projets réceptionnés, «et qui n'ont pas donné satisfaction», comme l'aménagement de la place Kerkeri, et celle qui fait face au palais Salah-Bey. Il est, donc, certain que l'inspection en question est arrivée à Constantine avec une feuille de route tracée préalablement sur la base de données en possession des services du ministère de tutelle. Apparemment, en haut lieu, on ne veut aucune turbulence qui viendrait perturber la sérénité de la préparation de l'évènement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». |
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