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Les travailleurs
des pays développés ont célébré le 1er Mai dans un contexte d'incertitudes socio-économiques
et s'apprêtent a commémorer le 8 mai 1945 en pleine crise économique, sociale et
financière, à peu près semblable, malgré le temps passé et les progrès réalisés,
à celle des années 1930. A cause de cette crise, en cours depuis 2007, les
gouvernements, à chacun sont tour, tombent et des pays vacillent.
En Algérie, durant tout le mois de mai 1945, des massacres ont été perpètres, avec froideur, dans les villages et aux campements sédentaires et nomades des hauts plateaux. Un génocide planifié par les ultra colonialistes et exécuté par des colons racistes (qualifiant les gens du pays de bougnoules et des ratons) aidés en cela par l'armée française, de terre, mer et de l'air. Le nombre de morts, se chiffrerait à des dizaines de milliers d'Algériens (on parle de 45000) et autant de blessés, disparus, emprisonnés, exilés, pillés et appauvris Pourtant, parmi les manifestants, il y a des familles algériennes qui ont des fils mobilisés dans les forces françaises libres (FFL) afin que la France puisse libérer du joug Nazi.. En Vain, puisque à cause de la haine de l'ultra colonialisme, cette manifestation pacifique s'est subitement transformée en un pogrom à Sétif, Kherrata, Guelma, Saida? C'est aussi l'échec des partis politiques de l'époque, dont notamment le PPA et notamment ceux du Manifeste Algérien, qui ont trop fait confiance aux bonnes paroles des alliés de la France et surtout les USA, qui étaient favorables a l'autonomie, sinon l'acquisition de quelques droits civiques assimilationnistes, des peuples colonisés ou sous protectorat comme la Tunisie et le Maroc. Les slogans des manifestants étaient pacifiquement brandis : libérer Messali Hadj, assez de discrimination, vive les alliés?Même des jeunes femmes de la communauté juive, criaient des youyous à partir de leurs balcons Ainsi, un certain nombre de groupes occultes, dont des juifs qui avaient des comptes à régler a l'encontre des colons racistes et quelque notables Algériens vichystes, ont jeté l'huile sur le feu. Manifestement, les élites politiques, de cette époque tendue, n'étaient pas à la hauteur d'un tel événement fondateur Une décennie plus tard, le grand incendie, qui couvait dans les chaumières et les cœurs des familles algériennes, va ravager les bastions de l'injustice et de l'assujettissement. C'était le temps des fils de la Toussaint. Un brave survivant, de ces temps de braises, usé et déçu par tant de déceptions, se souvient des martyrs du 8 Mai 1945 et ceux de la révolution du 1er Novembre 1954, me disait : le culte de la personnalité a une grande part de responsabilité dans les massacres de Mai 1945. Ses yeux hagards, embués de larmes et d'immense tristesse, semblait dire : Que les martyrs reposent en paix. Il me disait aussi, que la soif de la démocratie ne serait assouvie que par l'Etat de droit et la justice sociale. En ce qui concerne les martyrs qui ont donné leur vie pour ça, il ajoutait : « ils ont parfaitement et pleinement accompli leurs devoirs ». Extrait du discours, à Bechar, du défunt président Houari Boumediene sanglotant, au milieu d'un discours retransmis par la télévision quelques années plus tard, à chaudes larmes au siége de la Wilaya de Bechar. Il se souvenait du martyr Colonel Lotfi mort très jeune. La plupart des colonels, de la guerre de libération nationale, sont morts au mois de Mai. En 1959, il a rejoint la Tunisie pour assister à une réunion des chefs de l'ALN. Il ne pouvait pas supporter les luttes entre frères ainsi désigne-t-on, a l'époque, les moudjahiddines. Il confessait au défunt Farhat Abbas (qui rapportait le témoignage du défunt dans un de ses écrits), son indignation et ses amertumes. Ils sont devenus des loups, disait-il. Il était parmi ceux qui n'ont pas fui ni se dérober. Après l'indépendance, le défunt Kaid Ahmed, disait que lorsque un militant commence à dribbler (feinter) et mentir sur des choses sérieuses, il n'existe plus de limites entre le vrai et le faux comportement d'un homme. La fausseté devient sa raison d'être. Que tous les braves militants, de la cause nationale, reposent en paix et qu'ils aient la conscience tranquille. A propos du 8 mai 1945, le défunt écrivain Kateb Yacine, lycéen a Sétif, et le regretté Houari Boumediene, étudiant a Guelma, ont été des témoins oculaires du carnage dans ces deux villes. Tous les deux et tant d'autres jeunes gens sont marqués à vie par ces horreurs. C'est à partir de cette date que l'Histoire contemporaine, de l'Algérie combattante, a commencée En ce qui concerne les principales tendances politiques nationalistes, d'avant 1945, elles ont vu comment la France est écartelée entre la cruauté des ultras colonialistes et la prise de position « tempérée » de ses élites gouvernantes et marchandes dont notamment celles de l'exportation des céréales, le vin, les agrumes, les primeurs, qui constituaient des lobbys politico financiers en Algérie et en France. En 1947, des soi-disant réformes sont mises en place. Elles ont permis la création d'une assemblée constituante folklorique. Le MTLD (remplaçant du PPA), l'UDMA (remplaçante des AML) du défunt Ferrat Abbas qui était favorable a une intégration progressive, soulevant l'indignation des ulémas, des indépendants (les Beni oui oui) et bien évidemment le parti des gros colons, avaient des délégués élus ou désignés dans cette coquille vide. En vérité, le véritable pouvoir appartenait aux colons (1 million contre 10 millions d'Algériens). En plus, parmi le 1 million, seuls quelques milliers de nababs faisaient la pluie et le beau temps, dans les exploitations agricoles et l'économie en général, au gouvernement général (GG) d'Algérie et les administratrices des communes mixtes. Les fonctionnaires de ce GG, avaient les pleins pouvoirs. Le gouverneur, désigné par Paris, n'était qu'un pantin aux mains de ceux qui détenaient le pouvoir réel : les groupes d'intérêts coloniaux Ces clans, centralisateurs des pouvoirs administratifs et militaires étaient également relayées par d'autres campés dans des villages et les douars. On les appelait les Cheikhs, khaouni, aidés en cela par les mystificateurs et des bandits de grand chemin voire des troubadours. Actuellement, il existe quelques comportements semblables à ceux du passé. Pire, ils se sont aggravés. A titre d'exemple, les gens d'aujourd'hui confondent tout en même temps. Le changement a l'anarchie, le ventre et l'intérêt du pays, confondent l'avenir de l'Algérie a celui des clans ou d'un parti politique ou d'une personne, Considèrent le football comme un défoulement, admettent le mensonge a la place de la vérité, admirent les faux-semblants et tant d'autres prédispositions au déraisonnable et le manque de confiance en soi et a ses potentialités intellectuelles, économiques et sociales. A propos de l'actuelle crise économique et financière, voire de gouvernance, mondiale, les pays de l'Europe occidentale, notamment ceux situés en rive nord de la méditerranée, sont touchés de plein fouet du fait de leur manque de rigueur En 1929, Aux USA, l'abondance des produits agricoles et les spéculations boursières ruinent les agriculteurs et elles provoquent toutes sortes de commerces illicites sous influence de groupes maffieux. En 1931, la faillite a commencée dans les institutions financières Allemandes. Le manque de rigueur budgétaire et le dysfonctionnement des industries lourdes ont provoqué la chute du système politico-économique et économique en place En France, malgré ses dépendances coloniales qui ont assisté a la fastueuse célébration du centenaire de la colonisation en Algérie fournissant à cette occasion 1 million de tétés d'antenais (d'où la route moutonnière d'Alger), ce pays est également en crise du fait de la politique sociale gaspilleuse du front populaire français. Hier comme aujourd'hui, des pays, comme l'Allemagne, compte sur eux-mêmes et leurs génies inventeurs des procédés économiques efficaces et performants constamment améliorés. Ce pays abhorre le gaspillage et apprécie la rigueur à sa juste valeur. Au sujet du gaspillage et de la mauvaise gestion des deniers publics, notre pays se place parmi les plus dépensiers du continent. C'est aussi le deuxième importateur, après l'Egypte, des céréales et de produits agricoles et alimentaires de toutes parts. En un mot, une économie rentière, génératrice des bazars et les hasards de la corruption, fragile et qu'à la moindre chute, du cours des hydrocarbures, c'est la faillite et le désarroi sur tous les plans. A la fin, les fils du 8 mai 1945 et ceux de la Toussaint, morts ou sur le point de mourir, pourront-ils reposer en paix et se sentirent bien dans leurs peaux ? Y compris ceux qui n'ont pas eu assez de temps, de leur vivant, pour mener a terme leur mission afin de faire progresser au mieux leur pays. Au fait, existe-t-il quelqu'un qui peut tout faire, en même temps, dans ce bas monde ? Aucun ! |
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