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70ème Festival International du Film de Cannes

par T.H.

COLONNE. CANNES À L'HEURE ALGÉRIENNE :

KARIM MOUSSAOUI: Né le 10 juin 1976 s'est lancé dans le cinéma quand le cinéma est arrivé jusqu'à chez lui, dans le quartier du centre ville d'Alger, lors du tournage du film «Délice Paloma» (2007), cinéphile, il décroche vite un petit rôle- celui de l'intégriste qui épouse Nadia Kaci dans le film- et aide à la production du film. Celui qui fut un des animateurs du ciné-club Chrysalide travaille comme programmateur de cinéma à l'Institut Français d'Alger.

DES JOURS D'AVANT AUX JOURS D'APRÈS:

Le précédent film de Karim Moussaoui raconte à travers l'histoire d'un amour naissant entre deux adolescents les jours d'avant la décennie noire, quand «En attendant les hirondelles» relate la période d'après. « Les Jours d'avant» (2013) a reçu un accueil favorable, aussi bine critique que public. Distingué au Festival International du court-métrage de Clermand Ferrand (mention spécial), ,prix du jury au Festival de Namur, le film a été par ailleurs sélectionné pour le César du meilleur court-métrage en 2015. Le scénario de son premier long-métrage «En attendant les hirondelles» a été soutenu ar la fondation Gan, et la Cinéfondation créée par Gilles Jacob à Cannes qui assure à son auteur une sélection automatique à Cannes si le projet se concrétise. Financé par la France, l'Allemagne et l'Algérie, «En attendant les hirondelles» a été produit par Les films Pelléas.

RAINA RAÏ ET L'APPARTEMENT DE MME WASSYLA TAMZALI :

La musique est très présente dans le film «En attendant les hirondelles», classique et algérienne, avec un scène d'antologie, les 3 musiciens historiques de Raïna Raï qui jouent 30 ans après leur tube emblématique «Ya Zina». Enfin l'appartement de la famille bourgeoise du film est l'appartement (algérois) de Wassyla Tamzali qui a toujours été très proche des jeunes créateurs d'où qu'ils viennent- socialement et géographiquement.

BURKINI A CANNES :

Alors que la fête battait son plein dans le Yacht du magnat égyptien Naguib Esawirès à l'occasion du lancement en septembre prochain de son festival de Cinéma à Gona (Mer rouge) et pendant que le champagne coulait à flots et que le vent faisait lever les jupes des jolies convives, une drôle de nouvelle nous arrivait, le riche man algérien Rachid Nekkaz annonçait vouloir organiser vendredi prochain une opération « Toutes en Burkini» sur les plages de Cannes, première commune à avoir interdit ce vêtement.

MEHDI RAMDANI, quittera Cannes plutôt que prévu pour se rendre à Marseille et lire les extraits de «Zabor» le prochain et très attendu roman de Kamel Daoud qui sort en librairie fin août dans le cadre d'une grand entretien avec l'auteur oranais invité d'honneur de la manifestation. La rencontre aura lieu le vendredi brurkini au théâtre de La Criée et dans le cadre de la première édition du Festival «Oh les Beaux Jours !».

PERSONNE ET PLEIN DE VIDE:

Nous n'avons rien trouvé à dire à propos du stand algérien à Cannes. Très vide et avec personne dedans, sauf quelques hôtesses d'une gentillesse absolue qui n'ont pas su nous expliquer pourquoi l'Algérie a payé des grands panneaux publicitaires à l'intérieur du Palais des Festivals nous invitant à visiter un stand où il n'y avait même pas un tcharek à manger et encore moins un café à boire. Nous sommes ressortis très vite un peu étourdis par les tentatives d'explications des dernières restructurations en cours « Nous sommes toujours l'Aarc même si l'Aarc ne fait plus de cinéma, mais on a été fusionné avec Riadh El Fath, et on reçoit la délégation du Ministère de la Culture qui va s'occuper du cinéma mais sans s'impliquer directement car il y a une nouvelle commission qui remplace le Fdatic qui lui même dépendait de l'ancien ministre de la culture, mais plus maintenant». Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents, l'AARC veut dire Agence Artistique du Rayonnement Culturel, agence dont le patron a été remercié par le nouveau ministre, «mais pas trop car il a d'autres appuis et il continue à percevoir son salaire, et il va revenir bientôt». Si c'est pas simple. On peut trouver le plus moche des catalogue de films dans ce stand, écrit seulement en Arabe et en Anglais, où entre autres mauvaises nouvelles on apprend que Imad Bencheni va camper le rôle de Saint Augustin « Mais ce n'est pas tout à fait certain car tout est gelé en ce moment». Merci, les amis, on a rien compris mais on vous aime. N'oubliez pas les makroutes l'année prochaine?

Le Dernier Mot A Azzedine Mabrouki :

A ne pas confondre avec Azzedine Mihoubi qui à l'heure où s'imprime ce journal est toujours le futur ex-ministre de la Culture. Azzedine Mabrouki c'est le doyen des critiques Algériens accrédités à Cannes et quand il pousse une gueulante, il faut l'écouter sinon gare au gorille. Voilà la dernière polémique. Vous ne le savez peut-être pas mais avant chaque film on nous projette un spot d'ouverture du Festival de Cannes avec la musique L'Aquarium de Saint-Saëns et de belles images de synthèse des marches du Palais et de son tapis rouge que l'on voit surgir de eaux de la mer ( on est à Cannes?) jusqu'au ciel étoilé ( ? terre des stars). Pour le 70ème, un petit ajout, à chaque marche le nom d'un metteur en scène consacré à Cannes. Colère de notre confrère Azzedine Mabrouki d'El Watan: «Chose curieuse et choquante aussi, pourquoi dans le générique du festival figurent les noms des cinéastes Palme d'Or, mais pas celui de Lakhdar Hamina ? j'ai vérifié hier et ce matin au Debussy et dans la grande salle Lumière, ils sont tous inscrits mais pas Hamina..». Résultat, deux jours après le nom de Hamina est ajouté avec une énorme faute, Ahmina? Mabrouk ya Mabrouki.







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