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A la recherche de la justice et de l'équité

par Ali Benatallah*

«La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature»  Noam Chomsky (Linguiste et Philosophe américain.)

Pour construire une société juste et libre où le citoyen ne sera nullement, orphelin de la conscience pour pouvoir jeter un regard lucide sur les événements et les hommes, en vue de discerner ce qui est vrai de ce qui est faux, ce qui est juste de ce qui est injuste, afin de séparer le bon grain de l'ivraie.

Certes, pour éclairer l'opinion publique le gouvernant, le magistrat et le journaliste doivent communiquer dans le sens de la mesure qui constitue un signe de bonne gouvernance et de respect des lois et des libertés, tout en évitant de tomber dans le piège impitoyable du basculement des équilibres institutionnels.

La correction politique implique la reconnaissance des fausses appréciations des informations et des maladresses d'évaluations conduisant, fatalement, à des anomalies dans le traitement des dossiers pour arriver à l'erreur judiciaire.

La dignité de la personne humaine n'est pas un vain mot. L'accusation sans preuves tangibles est un manquement aux lois fondamentales du pays qui protègent la dignité et la liberté du citoyen. Et, aucune explication ne justifie l'insoutenable légèreté des comportements indignes, des écrits insensés et des dires enflammés, portant atteinte à la réputation de l'Homme en vue de salir son honneur et celui de sa famille et de ses amis et finalement le jeter en pâture à la vindicte et à l'adversité.

Les interférences dans la marche des Institutions de la République font subir à ces dernières des influences néfastes à la conscience citoyenne.

Il est extrêmement douloureux de constater l'état de dégradation avancé des mœurs politico-médiatico-judiciaires provoqué par l'avalanche d'informations mensongères et calomnieuses, dans l'intention de mésuser et d'abuser de l'opinion publique.

Dans la production et l'exploitation de ladite affaire de corruption mettant en cause Monsieur Chakib Khelil l'indignation est à son comble, car la conscience est la grande absente.

Au nom de quelle raison certaines forces occultes font de l'agitation pour empoisonner le climat délétère aux différents plans de la vie nationale. La question intéressante à poser serait de savoir « à qui profite le crime » et d'approfondir la réflexion.

De prime abord, les inspirateurs de la conspiration ont fait usage de l'artillerie lourde avec une rapidité déconcertante, qui renseigne fortement sur la parfaite illustration du déluge programmé, des commanditaires pressés d'en découdre avec la classe politique au pouvoir et de resserrer l'étau autour des Hommes fidèles et dévoués au président de la République.

Faire couler beaucoup d'encre et de salive pour inscrire dans l'imaginaire social des faits et des gestes incroyables qui riment avec la diabolisation et une manœuvre déplorable et un acte pervers.

La recherche de la vérité est une exigence incontournable à travers les réalités actuelles Il est grand temps d'éclairer le citoyen sur les zones d'ombre

Provoquer un véritable séisme au sein de l'opinion publique pour alimenter les mécontentements des citoyens afin de semer le doute sur la réputation de nos gouvernants et de nos cadres en mettant leurs conditions statutaires à la merci d'un simple rapport d'informations ou article de presse pour les incriminer, sans preuves solides et irréfutables, ce qui est dévastateur pour le présent et le devenir de la matière grise dans l'équation politique nuisible à l'image de marque de l'Algérie.

L'indécence s'ajoute à l'arrogance, en ces milieux de l'ignorance de l'alphabet de la correction politique, des règles élémentaires du droit, de la justice et de l'équité et des leçons rudimentaires du respect de la personne humaine.

Avide de savoir les tenants et les aboutissants, le citoyen cherche la véritable et la réelle version des faits de ce grossier montage.

Dans une affaire pareille le code de procédure pénale prévoit, en toute clarté, dans son article 573 : « Lorsqu'un membre du gouvernement, un magistrat de la Cour suprême, un wali, un président de la Cour ou un procureur général près d'une Cour est susceptible d'être inculpé d'un crime ou d'un délit commis dans l'exercice ou par l'exercice de ses fonctions, le procureur de la République, saisi de l'affaire, transmet le dossier par voie hiérarchique au procureur général près de la Cour suprême qui désigne un membre de la Cour suprême aux fins de procéder à une information. »

Dans ce cas précis le procureur général près la Cour d'Alger a violé l'article de loi, cité plus haut, alors qu'il n'était nullement compétent en la matière. En fait et en droit, la compétence est du domaine réservé de la Cour suprême qui charge un de ses conseillers pour instruire cette affaire et non pas un tribunal ou une cour qui sont réputés incompétents dans l'instruction des dossiers de cette nature.

Le plus étonnant, c'est le constat de la vitesse vertigineuse du traitement de ladite affaire de corruption à grande échelle qui nécessite, obligatoirement, de nombreux témoignages appuyés par des expertises confirmées.

Et, plus singulièrement l'inadmissible hypocrisie qui a fait que même la chancellerie a osé affirmer sa complicité à travers un communiqué adressé à l'APS et une conférence de presse pour influencer le cours de la justice

En un temps record, soit en une seule journée, le procureur général près la cour d'Alger et le ministre de la Justice se prononcent, sans aucun respect pour la forme, ni pour la procédure, en passant outre l'obligation de réserve, le principe de la présomption d'innocence et le secret de l'instruction judiciaire et des mandats d'arrêts sont établis à l'encontre de Monsieur Chakib Khelil pour corruption, son épouse et ses deux enfants pour blanchiment d'argent.

En se comportant ainsi, comme des informateurs de la presse, ces pseudo responsables de la justice ouvrent le bal aux incohérences, avec un dossier vide et autres accusations non convaincantes telles : l'acquisition de la nationalité américaine et son épouse d'origine américaine, alors que Monsieur Chakib Khelil n'a jamais eu d'autre nationalité que la nationalité algérienne, celle de son pays d'origine et son épouse est une Palestinienne, militante de la résistance, qui porte le nom de jeune fille Nadjat Arafat, originaire d'Al-Khalil.

L'intéressé est bénéficiaire d'une pension de retraite de la Banque Mondiale et d'une autre pension de retraite en Algérie qui lui servent de moyens de subsistance le mettant à l'abri du besoin matériel. Et, pour toute richesse à l'étranger un bien immobilier en Amérique, acheté avec ses économies lorsqu'il était expert auprès de la Banque Mondiale.

A titre d'exemple significatif, le mandat d'arrêt international lancé par le parquet d'Alger, a été rejeté par Interpol pour vice de forme.

Et, pour tout dire, Monsieur Chakib Khelil n'a jamais reçu de convocation émanant de la Justice algérienne, ni n'a été inquiété par la Justice américaine, ni cité par la Justice française et la Justice italienne, à travers le parquet de Milan, n'avait aucune preuve de l'implication de l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, dans les scandales mettant en cause la filiale algérienne SAIPEM, du Groupe ENI.

Et, en fin de compte, le président de la République a ordonné une enquête approfondie et est arrivé à la conclusion que Monsieur Chakib Khelil est victime d'une mise en scène et n'a absolument rien à se reprocher.

Dans un entretien accordé au Journal El Watan (jeudi 15 août 2013) Monsieur Chakib Khelil précise : « Comment pourrais-je être accusé de corruption alors que j'ai tout fait pour justement lutter contre la corruption en instaurant la procédure des avis d'appel d'offres, alors qu'elle n'existait pas, y compris dans l'octroi des blocs ? J'ai également instauré le système de taxe sur les superprofits qui ont suscité de sévères critiques médiatiques. J'ai, malgré tout, fait gagné à l'Algérie des milliards de dollars. » Fin de citation.

D'autre part, les témoignages de ses ex collègues du gouvernement aussi bien que de ses anciens collaborateurs s'accordent à dire que Monsieur le Ministre Chakib Khelil s'est consacré, entièrement, à l'accomplissement de sa mission, ils lui reconnaissent la bonne gouvernance de son secteur à la perfection et n'avait aucun temps libre pour tisser des liens politiciens.

Dans ce cadre, la relation de cause à effet est claire et précise.

En tant que Chef du Département stratégique de l'Energie et des Mines, source vitale du pays, il est considéré comme l'éminence grise du régime et bénéficie, ainsi, de la haute confiance du Président Bouteflika.

Homme intègre au-dessus de tout soupçon, doué d'une rectitude exemplaire, son imperméabilité à la corruption lui donnait une importance capitale au sein de l'équipe présidentielle et de ce fait il était tout désigné comme cible privilégiée à faire tomber, avec une brutalité démesurée, afin de déstabiliser le pouvoir présidentiel.

Les commanditaires des faux rapports d'informations et autres dossiers, inventés de toutes pièces, ont fait perdre à l'Algérie sa matière grise.

Il suffit d'un simple rapport pour jeter un homme dans l'enfer carcéral, sans aucune possibilité d'instruire une vérification contradictoire, comme s'il porte le sceau d'un texte divin indiscutable, alors qu'il n'est qu'une œuvre humaine qui n'a rien de coranique. Ce sont là des agissements néfastes qui n'augurent à rien de bon pour l'avenir de la Nation. Ainsi, l'Algérie a perdu plus d'un million de cadres de haute compétence, à cause de l'injustice. Des machinations diaboliques ont laminé de grandes potentialités humaines. Des cadres meneurs d'hommes, acculés à l'exil forcé ou condamnés au désœuvrement perpétuel qui survivent au calvaire ainsi que celui de leurs familles, entourage et amis.

La réhabilitation des cadres victimes de l'exclusion et de la marginalisation ou mis injustement en prison est une priorité impérative et nécessite la prise en charge des droits d'indemnisations, en termes de dommages et intérêts. Aujourd'hui, plus que jamais, notre pays a, certainement, besoin des compétences de tous ses enfants.

Dans le même ordre d'idées l'Etat Civil a pour acte de naissance le retour du capital confiance à titre de condition sine qua non.

En Algérie, la liberté d'expression est consacrée par la Constitution et le débat contradictoire est une preuve de maturité des idées plurielles.

Le droit d'informer n'autorise, en aucun point, la presse de se substituer à la justice en passant outre les commandements de l'éthique et de la déontologie du métier.

Il est, catégoriquement, impératif de distinguer l'information claire, précise et fiable et de s'éloigner des commentaires abusifs, des diffamations et des écarts de langage qui sont des jeux obscurs de la politique politicienne, car l'investigation journalistique passe, inévitablement, par la recherche des preuves tangibles.

Il faut dire que certains médias s'acharnent à salir ce qui est encore propre dans la classe politique et l'élite des cadres et causent un grand tort à la crédibilité du pays.

La presse de notre pays aura, certainement, le grand mérite de nous faire découvrir les non-dits, en rétablissant la vérité réelle, en rappelant les états de services rendus à la Nation par notre élite et de bannir à jamais, de ses tribunes, ce qui peut être préjudiciable à la réputation de l'homme et blessant l'intégrité du serviteur de l'Etat.

En ces derniers jours, l'opinion publique nationale a finalement découvert le vrai visage de la personnalité de Monsieur Chakib Khelil et la véritable pensée de l'homme d'Etat.

Ce citoyen a servi son pays pendant la guerre de Libération nationale, à l'indépendance il fut dirigeant de la Sonatrach, conseiller pour les questions énergétiques sous l'ère du défunt Président Houari Boumediene, expert émérite de la Banque Mondiale, conseiller puis ministre de l'Energie et des Mines sous l'autorité du Président Abdelaziz Bouteflika et éminent Président de l'OPEP.

Et, après avoir subi l'injustice, l'anathème et l'exil forcé, à son retour au pays, il refuse, catégoriquement, d'accuser, sans aucune preuve solide, ceux qui l'avaient malmené et n'a cité aucun nom de personne physique ou morale.

Il affirme qu'il n'est nullement animé par des velléités de vengeance après ses déboires politico-judiciaires. Et confirme, avec insistance, que son souci majeur est de tourner la page et de regarder l'avenir, qu'il est, encore et toujours, disponible pour mettre ses compétences au service de son pays. Une Bonne leçon de responsabilité politique.

En l'actuelle crise profonde du pétrole qui frappe l'économie nationale, il est l'Homme qu'il faut, grâce à ses compétences, son capital expérience et ses réseaux relationnels à travers le monde.

Au chapitre des Zaouias, ces entités apolitiques ont pour charge d'enseigner les sciences de la religion et les principes du culte musulman ainsi que d'entreprendre des actions dédiées à la solidarité, le partage et la réconciliation.

Les Cheikhs des Zaouias sont les anges gardiens des lieux de préservation et de sauvegarde de notre patrimoine cultuel et culturel. Ils s'appliquent à la pratique de l'enseignement du Saint Coran, Sourate Al Imran, verset 110 : « Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable et interdisez le blâmable et croyez en Allah? »

Les Zaouias sont ouvertes à tous, sans distinction, ni discrimination, plus particulièrement ceux qui ont encouru la colère et non des égarés. Le musulman n'ignore pas le commandement de Dieu dans le Coran, Sourate Al Houjourate, verset 6 « O vous qui avez cru ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair, de crainte que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait ».

L'idée de répondre à l'invitation honorable du Cheikh de la Zaouia de Sidi M'Hamed Ben Merzoug à Bennahar, dans la wilaya de Djelfa ou faire une tournée dans les Zaouias du pays n'a rien à voir avec la politique. L'honorable visiteur dément l'usage de tremplin, en prélude à un nouveau destin politique. A ceux qui doutent des bonnes intentions Le Saint Coran dicte dans la Sourate Al Baqara, verset 111 « ?donnez votre preuve, si vous êtes véridique. »

La vérité commence là où s'arrête le mensonge.

Il est tout à fait clair que les hommes intègres dérangent absolument les corrompus, les corrupteurs et autres acteurs bloquants qui sont, naturellement, opposés au processus de paix et de développement.

Le mal de l'Algérie réside dans l'injustice faite aux hommes intègres. Nos Hommes d'Etat et nos cadres ont, tous, droit au respect, au moins pour les efforts accomplis et les sacrifices consentis, et ce, en signe de reconnaissance de la Nation et de gratitude des citoyens.

Dans ce cadre, le citoyen averti doit être radicalement opposé au travestissement de la vérité réelle et à la pollution des esprits et du climat politique et s'engage à élever le niveau du débat en vue d'éviter le rabâchage.

Et, conduire la bonne gouvernance dans le sens positif de l'histoire, implique la volonté de rendre à la justice son indépendance afin d'opérer la levée de l'injustice sur les hommes intègres, de rompre les interférences influentes sur la liberté de la presse, d'accorder le mérite politique aux militants pour, enfin, redonner confiance aux citoyens en leurs gouvernants et ainsi l'avenir de l'Algérie sera radieux.

Et, maintenant, la parole est au Président Bouteflika en sa citation « L'histoire est l'alliée des justes. Le rythme des Nations est celui de la sédimentation, il est historique. Parce qu'elle est juste, l'histoire est notre alliée.

*Écrivain



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