Le forum des journalistes algériens (FJA) est né à l'issue d'une assemblée générale organisée jeudi dernier à la maison de la presse Tahar Djaout, en présence d'un huissier de justice.

En effet, à l'initiative d'une centaine de journalistes, du secteur privé et public, un bureau exécutif a été mis en place, après un vote à main levée. Le bureau en question est composé d'une quinzaine de journalistes du centre du pays, de l'ouest, de l'est et du sud, exerçant dans la presse écrite et audiovisuelle.

Le choix de la date de la tenue de l'assemblée générale n'est pas fortuit. Il coïncide avec la journée internationale de la liberté d'expression.

Le forum se fixe comme objectifs de lancer le débat autour de la corporation, organiser des tables rondes avec des spécialistes nationaux et étrangers, défendre les intérêts moraux et matériels des journalistes algériens, organiser, en collaboration avec les institutions concernées, des cycles de formation au profit des journalistes.

Le FJA veut également être une « référence » puisqu'il compte rendre public périodiquement un rapport sur l'état des lieux de la presse en Algérie notamment dans son volet liberté d'expression. Les membres fondateurs étaient unanimes, jeudi dernier, pour affirmer qu'il était temps de mettre un terme à la « précarité » dans laquelle se débattent les journalistes algériens et qui dure depuis plus d'une vingtaine d'années. Le FJA veut être non seulement un espace de débat mais également une force de proposition sur laquelle peuvent désormais compter aussi bien les journalistes que les autorités qui reprochent inlassablement à la corporation son manque d'organisation. Le forum des journalistes algériens compte déposer un dossier complet dans les prochains jours auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour décrocher son agrément en espérant, par ailleurs, combler le « vide syndical » qui reste une particularité de la corporation algérienne.