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Sauf imprévu de dernière minute, le nom du nouveau président du Mouvement
de la société pour la paix (MSP) devrait être connu aujourd'hui samedi.
C'est ce qu'a affirmé, hier, le président de l'instance nationale du parti chargée de l'organisation du 5ème congrès du MSP, Nâamane Laouar, qui précise dans une déclaration à l'APS, que «l'opération aura lieu samedi», en soulignant toutefois «que jusqu'ici personne ne s'est porté candidat officiellement». Cette opération, faut-il le préciser, devrait également permettre, outre le président du parti, l'élection des vice-présidents et membres du Conseil de la Choura national. «Chaque délégué répondant aux critères requis pour diriger le mouvement peut se porter candidat à ce poste», assure M Laouar. Le président sortant du MSP, Aboudjerra Soltani, s'était déclaré jeudi dernier prêt à rendre des comptes devant les institutions compétentes du MSP sur sa gestion du parti entre 2003 et 2013. S'exprimant à l'ouverture du 5ème congrès du parti dont les travaux se déroulent à la coupole du complexe Mohamed Boudiaf à Alger, Soltani a affirmé qu'il assumait «personnellement et entièrement la responsabilité morale de tous les points négatifs entre août 2003 et avril 2013». Le mouvement a dépassé le stade du «charisme des individus» qui a caractérisé les dix dernières années et se trouve aujourd-'hui «conforté par le charisme des institutions» qui préserve tout parti politique de sombrer dans la dictature, a encore ajouté le président sortant du MSP. Ce dernier, dans une allocution devant des centaines de congressistes et d'invités de la mouvance islamiste du monde arabe, a appelé, par ailleurs, le mouvement à élargir son champ politique et s'ouvrir aux compétences nationales pour accueillir «davantage» de jeunes, de femmes et d'étudiants. Il exhortera en outre le mouvement à œuvrer «sérieusement» à réactualiser ses textes et à se restructurer pour s'adapter à la conjoncture qui s'accélère et répondre aux ambitions d'une jeunesse aspirant à un avenir meilleur «loin de l'opportunisme de ceux qui veulent exploiter le mécontentement des jeunes à des fins politiques et idéologiques ». Sur un autre chapitre, le président du MSP a appelé également les Algériens à «adhérer tous ensemble au processus de développement pour réaliser la prospérité économique et la sécurité sociale». Dans son discours, l'ancien allié au sein de l'alliance présidentielle soutient que »cet appel s'adresse à tous les Algériens car la bataille aujourd'hui est en premier lieu, économique», ajoutant au passage que son mouvement détenait toujours «des cartes politiques gagnantes s'il réussissait à rassembler le courant nationaliste en Algérie, d'autant qu'il avait fourni un gage sincère dans ce sens». Aboudjerra Soltani est par ailleurs catégorique ; «le MSP avait contribué, dans les circonstances qu'aura connues l'Algérie, à la stabilité de l'Etat et la préservation des constantes nationales de l'extrémisme», en soulignant que le mouvement a exhorté les courants islamiques à «œuvrer pour la mise en place d'une culture de coexistence, de coopération et d'alliance, et à comprendre que s'ils n'appliquaient pas le principe d'alternance dans les responsabilités au sein de leurs partis, ils ne le feront jamais quand ils détiendront le pouvoir. Le responsable sortant du MSP a appelé le courant islamique en Algérie et dans les autres pays à «s'ouvrir» aux nouvelles réalités par l'élaboration d'un projet national qui dépasse les dimensions de son mouvement sous le générique du «parachèvement de la construction d'un Etat rassembleur de tous les Algériens», estimant que ce projet serait «le nouveau cadre que le MSP devrait adopter à l'avenir». «L'Algérie, qui célèbre le 50ème anniversaire de son indépendance, a besoin de bâtir un rempart national qui préserve ses constantes et son unité et favorise la confection d'une constitution consensuelle», conclut Soltani. |
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