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Sit-in d'exclus du relogement

par A. E. A.

Plus d'une quinzaine d'habitants exclus de l'opération de relogement à Ali Mendjeli de 170 familles de la région de Sarkina, en contrebas de l'école Cheikh El Hocine, ont tenu jeudi dernier un sit-in devant la daïra de Constantine pour réclamer justice et faisant valoir leur droit à bénéficier également d'appartements neufs.

Selon l'un des protestataires, «nous sommes en tout 11 familles en sus d'autres célibataires et de nouveaux mariés, qui avons été écartés du bénéfice d'un transfert à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, à l'instar de nos anciens voisins». Et d'ajouter que «jusqu'à maintenant nous n'avons rien fait en considération des promesses de règlement de nos cas, qui nous ont été faites par le chef de daïra lui-même». Et de s'interroger, «nous ne comprenons pas pourquoi cette exclusion, car nous satisfaisons toutes les conditions et critères pour des attributions en règle de nouveaux logements».

Pour notre interlocuteur, «il ne peut s'agir que d'un oubli», car, dira-t-il, «pour ce qui me concerne j'ai l'ancienneté qu'il faut et mon nom figure dans pratiquement tous les recensements des habitants qu'il y a eu». Selon d'autres habitants concernés par le problème, «la liste des relogés a été truffée d'indus bénéficiaires et de gros commerçants et propriétaires de villa y figurent et c'est pourquoi nous nous retrouvons écartés, alors que nos familles, noteront-ils, sont abandonnées et sans électricité, et ce depuis une semaine». En effet, depuis le déménagement, l'alimentation des habitations en énergie électrique a été coupée. Et d'ajouter que «après avoir posé le problème au chef de la daïra, celui-ci nous a conseillé de déposer des recours et c'est ce que nous nous sommes empressés de faire», indiqueront-ils. «Une semaine après, nous avons décidé ce rassemblement devant la daïra pour rappeler nos cas et voir ou ce qui a été réservé à nos recours», diront-ils encore. Ceci, non sans avoir signalé qu'ils se sont rendus d'abord au siège de la société d'architecture et d'urbanisme (SAU), un bureau d'étude de la wilaya, situé à la zone industrielle, en considération du rendez-vous que leur avait donné le chef de daïra, diront-ils. «Mais ne l'ayant pas trouvé au dit bureau d'étude, nous sommes venus ici et là nous attendons et nous sommes capables de passer toute la journée», ont indiqué les concernés. Vers la fin de la matinée et selon toujours les protestataires, «le chef de daïra nous a reçus et fait savoir qu'un complément d'enquête sera nécessaire. Promettant qu'en tout cas personne ne sera lésé dans ses droits, et que tous ceux qui méritent d'être relogés le seront, ce qui n'est encore une fois que des promesses», diront-ils, dépités et pas contents du tout.



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