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Au bout d'âpres négociations, un accord a été conclu entre les autorités
locales de la wilaya d'Oran, par le truchement de la direction de l'Emploi, et
trois sociétés étrangères, deux chinoises et une turque, pour le recrutement
d'un «premier quota» de 150 jeunes chômeurs des daïras d'Arzew et de Gdyel
assorti d'une «clause» portant sur l'alignement des «salaires de base» au
profit de cette catégorie de main-d'œuvre locale à 22.000 DA, ceci sans compter
les «primes» et une batterie de dispositifs de récompenses et de motivations,
dont on peut citer, dans la foulée, un voyage au pays d'origine respectif de
ces compagnies offert aux meilleurs ouvriers parmi la ressource humaine locale.
C'est ce qu'a annoncé, à grand trait, le directeur de l'Emploi de la wilaya d'Oran, M. Kessel, jeudi à l'hémicycle de la wilaya, lors d'un briefing de l'exécutif tenu sous la présidence du wali. C'est, d'ailleurs, ce dernier qui a demandé au directeur de l'Emploi de faire une lecture sommaire de l'accord signé avec les deux sociétés chinoises, en l'occurrence «China state construction engineering corporation» (CSCEC) et «Construction engineering group» (CRCEG), ainsi qu'une troisième société turque. Ces 150 emplois ne représentent que les postes déjà disponibles et prêts à être affectés, et ce sur une offre totale de 8.000 postes sur laquelle tablent les responsables du secteur Emploi de la wilaya d'Oran. Soulignant l'impact qu'aura cet acquis, surtout en termes d'amélioration du niveau de rémunération de la main-d'œuvre locale embauchée par les sociétés étrangères installées à Oran - qui, il faut bien le dire, représente de fortes disparités avec les salaires perçus par les travailleurs de nationalités étrangères -, le chef de l'exécutif local, Boudiaf Abdelmalek, a donné des directives pour la généralisation de ce processus à toutes les collectivités sous la coupe de la wilaya, afin d'en faire profiter leurs jeunes sans-emplois, annonçant dans le même contexte la création, avant la fin du mois en cours, de l'Observatoire de l'emploi. Le directeur de l'Emploi a, en outre, fait savoir que Sonatrach a, pour sa part, embauché un nombre de jeunes d'Arzew, au moyen de contrat à durée déterminée, dans la zone industrielle de cette région. Il est à rappeler, dans ce registre, que le vice-président de l'activité Aval du groupe Sonatrach, Abdelkader Benchouia, avait indiqué dernièrement qu'environ 500 jeunes techniciens supérieurs en hydrocarbures allaient être recrutés prochainement au niveau de la zone pétrochimique d'Arzew à Oran. Ces jeunes, résidant dans des zones proches de cette zone industrielle, à l'instar des communes de Béthioua, Aïn El-Bia, Arzew, Gdyel et Mers-El-Hadjadj bénéficient de postes d'emploi au niveau des complexes du groupe Sonatrach d'Arzew, dans le cadre d'un plan d'emploi du groupe pétrolier algérien, avait ajouté le même responsable. «Sur 800 candidats des zones précitées ayant passé un test, ces jeunes ont été sélectionnés pour être embauchés dans les complexes du groupe Sonatrach d'Arzew», avait souligné M. Benchouia lors d'une rencontre au siège de la wilaya consacrée à l'examen et au débat des mécanismes d'emploi au niveau de la zone pétrochimique d'Arzew. Ces jeunes seront recrutés selon les dispositions en vigueur, notamment des mesures adoptées au niveau de l'Agence nationale de l'emploi, avait-t-il précisé. Les entreprises pétrolières dans la région telles que le groupe Sonatrach et les sociétés étrangères exerçant dans le cadre du partenariat présentent des offres ambitieuses en matière d'emploi à l'avenir, notamment le projet GLN3, les usines de production d'ammoniac et d'urée et autres, avait estimé M. Benchouia. Pour sa part, le wali d'Oran s'était engagé à introduire de nouvelles spécialités liées aux métiers d'hydrocarbures au niveau des centres de formation professionnelle de Béthioua et d'Arzew qui se départagent l'une des plus grandes zones pétrochimiques du pays «en vue de faire accéder les jeunes de la région à des postes d'emploi». Cette rencontre, à laquelle avaient assisté des représentants d'entreprises, de complexes pétroliers d'Arzew, avait permis de débattre de plusieurs questions de développement de l'emploi et de l'activation du rôle des instances de soutien à cette opération. Les communes de Béthioua, d'Arzew et d'Aïn El-Bia ont connu dernièrement des mouvements de protestation de jeunes ayant demandé de l'emploi dans la zone pétrochimique et leur insertion après la fin de leurs contrats liés à la phase de réalisation des nouveaux complexes pétroliers. |
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