La directrice de l'évaluation des études environnementales, du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, Mme Chenouf Nadia, a affirmé que le coût de la dégradation de l'environnement est important. Elle précise, ce sont des pertes qui avoisinent 5,8 % du PIB. Elle a également souligné que les besoins d'investissement pour la protection de l'environnement pour notre pays sont estimés à 971 millions de dollars. Un montant nécessaire pour asseoir une meilleure politique de gestion des déchets, une politique environnementale industrielle ainsi que la mise en place de nouvelles institutions et des nouveaux outils pour une politique environnementale durable.

Mme Chenouf Nadia a affirmé que ces estimations permettront aux experts nationaux et à leurs partenaires de l'agence de coopération allemande GIZ de mieux cerner les problèmes environnementaux en Algérie, pour l'élaboration d'une politique environnementale de l'Algérie 2012-2021. Justement, le ministre de l'Environnement et la GIZ ont donné hier le coup d'envoi d'une nouvelle phase de son plan national d'actions pour l'environnement et de développement durable (PNAEDD).

Mais les cadres du ministère et les experts de la GIZ ont préféré faire d'abord une halte pour évaluer les acquis et progrès et les défaillances du premier plan (PNAEDD 2002-2011), pour pouvoir fixer une politique efficace qui vise essentiellement la réduction du rythme de dégradation de l'environnement.

L'expert allemand David Maradan a présenté devant les cadres du ministère et les experts nationaux la méthodologie à entreprendre pour pouvoir élaborer des statistiques et des données fiables sur l'économie verte. Il a précisé: «On est là pour établir une évaluation économique des dommages environnementaux». Et d'ajouter: «Et sur la base de ces données statistiques, on va fixer les enjeux majeurs de ce nouveau plan d'action». Et de préciser que cette étude analytique sera fin prête dans six mois, plus exactement le 13 octobre 2013.

Les participants à cette réunion ont réclamé pour la plupart de prendre en charge dans ce plan qui sera actualisé, toutes les formes qui menacent notre environnement, allant des déchets ménagers aux atteintes à la biodiversité, cette dernière subit, selon les participants, d'énormes pertes. Notons que le ministère de l'Environnement présentera aujourd'hui un plan national climat (PNC). Un document stratégique élaboré en partenariat avec l'agence de coopération allemande GIZ, qui passe en revue les défis majeurs auxquels est confrontée l'Algérie, en termes de changement climatiques, les mesures d'atténuation qui s'imposent pour certains secteurs. On cite les secteurs de l'agriculture, les ressources en eau, la santé.