Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

L’implant dentaire : qu’est-ce que c’est ?

par Zerga Choaib*

L’implant dentaire est une racine artificielle, sorte de VIS en Titane ou en Zircone qu’on place dans l’os de la mâchoire pour remplacer la racine d’une dent abimée ou arrachée.

Historique:

Depuis l’aube des temps, l’homme a cherché à remplacer les dents qui lui manquent. Le plus ancien implant connu, en os taillé, a sept mille ans. Des implants anciens ont été retrouvés partout dans le monde.

L’implantologie moderne est née dans les années 50, grâce aux travaux du Pr Branemark sur l’ostéo-intégration. Il s’était aperçu lors d’études sur la moelle osseuse de lapins et de chiens que les vis creuses de titane implantées dans l’os faisaient pratiquement corps avec lui : le principe de l’ostéo-intégration était né.

L’implantologie est une science en pleine évolution et des progrès récents ont permis d’offrir toute une gamme d’implants adaptés à des conditions anatomiques difficiles.

Avantages des implants

Le traitement implantaire permet

À D’éviter le recours à une prothèse amovible (dentier) ou de supprimer une prothèse déjà existante et mal tolérée. Grace aux implants une prothèse fixe est alors réalisée et le patient bénéficie d’un meilleur confort, d’une bonne mastication et d’une meilleure image de lui-même.

- De ne pas sacrifier les dents adjacentes à la zone édentée surtout si ces dents sont saines ( cas de bridges traditionnels ou il faut tailler deux dents naturelles pour remplacer une dent manquante ).

- Pour certains cas, on peut enlever une dent et la remplacer tout de suite avec une dent sur implant, ce qui permet de continuer une vie sociale sans interruption.

- Les implants peuvent stabiliser une prothèse complète instable existante et mal tolérée par la mise en place de deux ou quatre implants avec des boutons-pressions.

Les implants dentaires sont comme des dents naturelles, même supérieurs car ils ne peuvent pas être affectés par la carie ou l’abcès, en plus une fois installés, les implants empêchent la perte de l’os, par conséquent, le vieillissement du visage.

Contre-indication de l’implantologie

Les impossibilités existent et doivent être rigoureusement respectées:

- Peuvent être d’ordre médical: (terrain immunodéprimé-affection systémique - allergie majeure - traitement à risque: prise d’anti-coagulant - certaines cardiopathies: valvulopathies)

- Peuvent être d’ordre anatomique : qualité des gencives - densité et structure de l’os maxillaire - situation des nerfs dentaires et des sinus maxillaires.

- Peuvent relevées du patient : ( hygiène insuffisante - motivation faible - tabagisme.

La pose d’implants (intervention chirurgicale)

Elle est presque toujours réalisée sous anesthésie locale. Le chirurgien effectue une incision dans la gencive et à l’aide d’un foret réalise un petit pertuis dans l’os de la mâchoire, l’implant est alors mis en place. L’intervention est moins douloureuse qu’une extraction dentaire)

Les suites opératoires sont le plus souvent minimes. Entre la pose de l’implant et celle de la prothèse, il faut patienter entre six semaines et quatre mois pour que l’implant s’intègre parfaitement à l’os de la mâchoire selon un phénomène appelé ostéo-intégration ; c’est le même phénomène qui se produit lors de la cicatrisation d’une fracture du bras ou de la jambe.

La réussite d’un implant doit systématiquement passée par un bilan pré-implantaire incluant un examen clinique et médical et un examen radiologique (panoramique et scanner des maxillaires) Tout doit concourir à assurer un résultat optimal, et c’est cette somme d’informations qui permet au praticien de proposer une solution précise, à charge pour le patient d’accorder son consentement éclairé plein et total.

Le taux de succès de l’implant

Il dépend de la quantité et de la qualité de l’os existant au moment de l’implantation(scanner des maxillaires indispensable)

Les statistiques montrent un taux de succès très satisfaisant :

- 85 à 90% pour la mâchoire supérieure

- 95 à 100% pour la mâchoire inférieure

Les échecs en implantologie

Le taux d’échec en implantologie est très faible : de 2 à 5%. Il faut savoir que le tabagisme multiplie ce risque par deux.

Durée de vie des implants

En France, le recul est de vingt ans, les Suédois ont commencé dans les années 60 et ont donc un recul de plus de quarante ans.

En Algérie, nous accusons un retard considérable par rapport à nos voisins magrébins puisque le recul en Algérie n’est que de quatre ans environ. Ainsi, même s’il est admis que la plupart des implants sont en place pour une période minimum de dix ans, leur durée de vie est en fait souvent supérieure, à condition cependant que le patient ait une bonne hygiène dentaire et fasse contrôler ses implants tous les ans, puis tous les deux ans ou trois ans.
 

Conclusion

L’implant dentaire est une solution parmi d’autres solutions prothétiques avec des avantages et des inconvénients.

Il est du ressort des praticiens de rechercher des formations post-graduées en implantologie appropriées et sérieuses pour pouvoir définir et proposer des solutions adaptées aux cas particuliers que représentent les édentations.

 


*Spécialiste en chirurgie buccale et implantologie.





Télécharger le journal