11.701 infractions au code de la route et 1.296 retraits du permis de
conduire ont été enregistrés durant le premier trimestre de l'année en cours,
soit près de 14 chauffards qui font l'objet quotidiennement du retrait de ce
document administratif, pour des durées allant de 3 à 6 mois, par les services
de la sécurité publique, a annoncé hier un communiqué de la cellule de
communication et des relations publiques de la Sûreté de wilaya de Constantine
! Si l'on estime que les sanctions en question, au nombre de 11.701
procès-verbaux, sont décidées sur la base du constat en flagrant délit de
graves entorses au code de la route commises par des automobilistes dont
l'inconscience frise l'acte criminel, ce sont autant d'accidents et de pertes
en vies humaines et autres dégâts matériels qu'on a évités (peut-être) par un
hasard miraculeux. Il est admis aujourd'hui, sur la base des rapports et
conclusions d'enquêtes des services de sécurité, que les accidents de la
circulation routière sont causés principalement par «l'élément humain», et
rien, absolument rien, ni campagne de sensibilisation ni durcissement de la
loi, n'arrive à influer ou réduire les massacres sur les routes. Pas moins de
117 accidents ont été signalés sur les routes de la wilaya durant le premier
trimestre de l'année en cours, ayant fait 148 blessés. Et l'on a, à travers ces
statistiques, uniquement les chiffres propres à la Sûreté de wilaya, car les
accidents survenus dans le périmètre sous la juridiction de la Gendarmerie
nationale ne figurent pas sur ce bilan.
On parle d'un léger recul, moins 29 accidents par rapport à la même
période de l'année 2012, mais le fait est là, depuis quelques années, le nombre
des morts et des blessés sur les routes demeure «stationnaire» et classe
l'Algérie parmi les premiers pays à haut risque routier.