|
|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
SIDI BEL-ABBES: La corruption dans les marchés publics en question
par M. Delli
L'auditorium de
l'université Djilali Liabès a abrité les mercredi et jeudi derniers un colloque
de deux jours organisé par la faculté de droit et des sciences politiques. Des
conférenciers de différents pays se sont relayés pour exposer des sujets
relatifs au thème qui constitue ces derniers temps un centre d'intérêt
particulier des expériences et des recherches dans ce domaine vécues en France,
au Maroc et au Liban, en plus des réalités algériennes qui ont fait l'objet
d'approches scientifiques par les participants de ce colloque international qui
s'est achevé par des recommandations. La corruption qui est devenue le fléau du
siècle constitue un acte réprimé par la loi, néanmoins il est nécessaire que
cet acte soit matérialisé. Les juges du pénal qui se retrouvent souvent devant
des dossiers relatifs à la corruption dans les marchés publics devront être
dotés de moyens et d'outils juridiques pour trancher dans ces affaires d'où la
spécialisation dans la magistrature. Les gestionnaires, à tous niveaux tenus
par l'obligation des résultats, déplorent des insuffisances dans les codes des
marchés où cette épée de Damoclès du «moins disant, mieux disant» est vectrice
de tergiversations, origines de tentations et incitation à la corruption. Le
nouveau code des marchés qui propose certaine souplesse dans la passation des
marchés devrait être balisé par un arsenal juridique capable de lutter contre
la corruption, a-t-on relevé. L'établissement des cahiers des charges constitue
une autre faille qui permet de favoriser la corruption dans la mesure où il est
très possible de confectionner des cahiers des charges sur mesure pour aboutir
à un gré à gré légalisé et par conséquent garantir la «tchipa».
Les
recommandations du colloque ont surtout porté sur les mécanismes de la
prévention contre la corruption dans les marchés publics. Il a aussi été
question de moralisation des marchés publics. Pour lutter contre ce fléau, il
est impératif de renforcer les prérogatives des juges administratifs et
financiers ainsi que certains organes spéciaux.
| |
|