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Les négociations boulangers et ministère dans l'impasse : Mardi, journée sans pain
par Salah C.
Après l'échec des
pourparlers entre les représentants des boulangers et le ministère du Commerce
qui se sont déroulés au sein d'une commission mise en place par le département
ministériel de Mustapha Benbada dans le but de plancher sur la problématique du
prix de la baguette de pain, les boulangers ont tenu hier des rencontres
régionales lors desquelles il a été question d'informer sur les derniers
développements des négociations entre les deux parties et exposer les
véritables motifs de la grève nationale prévue ce mardi. Selon le représentant
des boulangers de la wilaya d'Oran affiliés à l'association représentative qui
a été à l'origine de la grève tenue il y a quelques mois à Oran, les positions
des représentants des boulangers et le ministère du Commerce ne semblent pas se
rapprocher et en dépit des simulations faites au niveau de plusieurs
boulangeries à travers le pays par les membres de la commission sur le véritable
coût de la baguette de pain et qui a confirmé les conclusions de l'étude
établie auparavant à savoir 11,72 DA, le ministère du Commerce a qui revient le
droit de décision n'a pas accepté l'ensemble des propositions émanant des
professionnels du pain sans pour cela avancer la moindre issue pour cette
situation qui n'a que trop duré, selon les concernés. Et ce sont les boulangers
qui continuent de subir des pertes financières considérables. Notre
interlocuteur qui a assisté aux négociations et fait partie de la commission
composée de l'ensemble des parties concernées, assure que les représentants des
boulangers ont avancé plusieurs alternatives telles l'augmentation du prix de
la baguette pour garantir la marge bénéficiaire , la réduction des charges fiscales
et parafiscales ou la diminution du prix de la farine de 2000 à 1300 DA, la
réduction du poids de la baguette ou encore l'octroi de subventions au profit
des boulangers comme celles dont ont bénéficié les producteurs de lait en
sachet. Selon le même interlocuteur, toutes ces propositions n'ont pas été
acceptées par la tutelle arguant que la revue à la hausse du prix est hors de
question et la réduction du poids est une solution irrecevable. Concernant la
baisse des prix de la farine, principal intrant, le ministère a expliqué que
les minotiers n'ont pas accepté cette issue. Quant aux éventuelles subventions,
le ministère du Commerce a estimé que cela va peser lourd dans la trésorerie
publique. Pourtant, le ministre avait rappelé à chaque occasion que la question
du prix du pain est prise en charge par la commission et que cette entité
devait rendre compte de ses travaux à la fin du mois dernier. Dans les rangs
des boulangers, cette impasse n'est nullement bénéfique pour la corporation et
plusieurs d'entre eux sont sur le point de mettre la clé sous le paillasson.
Cette grève d'une journée n'est que le prélude à d'autres formes beaucoup plus
radicales, telles l'option d'une grève ouverte, a conclu notre interlocuteur.
Notons que la décision de la journée sans pain pour ce mardi a été prise la
semaine écoulée lors d'une réunion tenue à Alger par les membres de la
commission nationale des boulangers affiliés à l'UGCAA. Notons que la situation
organique très confuse que traverse cette Union a fait naître deux tendances
qui se disputent la représentativité des différentes corporations.
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