« Presque dix années après son introduction dans l'Enseignement supérieur, le système Licence-Master-Doctorat (LMD) continue à faire face à d'innombrables difficultés qui freinent, quelque peu, son avancée dans la voie qui lui avait été tracée dans la nouvelle réforme universitaire ».

Telle est la conclusion, loin d'être positive, qu'ont tirée les participants à ce « deuxième séminaire national consacré au LMD » qui vient de se tenir à Médéa et qu'a abrité la grande salle de conférences Dr Mohamed Bencheneb de l'Université Dr Yahia Fares de Médéa ? Aïn Dheb. Un séminaire qui a été organisé par le département des langues et littérature arabes, de la faculté des Lettres, des Langues et des Sciences humaines et sociales de l'UDYF de Médéa.

 Placé sous le thème : « Une décennie d'application, réalités et perspectives » ce séminaire avait pour objectif majeur et essentiel, l'ouverture d'un débat académique franc, sincère et surtout responsable, permettant aux chercheurs et professeurs de déterminer les valeurs de cette réforme, ayant introduit le système LMD, pour mieux les enrichir. Comme autres objectifs de ce séminaire : permettre aux étudiants et à leurs professeurs de bien cerner ce à quoi tend ce système LMD, de prendre connaissance des expériences vécues et acquises, de mieux comprendre et prendre en charge les différents instruments permettant la réussite attendue de ce système LMD et enfin de proposer une nouvelle stratégie à même de mener ce système LMD vers les buts recherchés par son introduction et sa mise en application dans l'Enseignement supérieur en Algérie.

Un séminaire national qui s'est caractérisé par la présentation de pas moins de 25 communications, aussi intéressantes les unes que les autres, et qui ont été animées par des docteurs et professeurs venus des différentes wilayas du pays dont notamment celles d'Alger, Aïn Defla, Blida, Batna, Biskra, Chlef, El-Oued, El-Tarf, El-Bayadh, Médéa,, Oran, Ouargla, Oum El-Bouagui, Skikda, Tiaret? Des communications qui se sont étalées, en long et en large, sur tous les aspects aussi bien positifs, pas trop nombreux, que ceux négatifs, en très grand nombre, selon les différents conférenciers et les différentes wilayas, que présentent aujourd'hui, ce système LMD et son application sur le terrain de la réalité, tout comme il n'arrête pas de faire couler beaucoup d'encre et de salive.

Des communications mettant en exergue les expériences vécues et rapportées par tous les conférenciers et autres intervenants lors des débats. Ces communications ont été suivies, en parallèle, par quatre ateliers allant dans le sens d'une meilleure connaissance des mécanismes régissant ce système LMD, les moyens humains et matériels nécessaires à sa réussite, ce qui est attendu de la part de l'Administration de tutelle? Le tout, communications et ateliers, ayant bénéficié de très larges débats, animés aussi bien par des enseignants que par un très grand nombre d'étudiants dont une très grande majorité de filles et ponctué par une série de recommandations allant toutes dans le sens de « donner un second souffle à ce système Licence-Master-Doctorat », pour une meilleure avancée dans le développement et la modernisation de l'Enseignement supérieur, en Algérie.