|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'augmentation du nombre des nouveaux cas du cancer du sein, chez la
femme, prend des proportions alarmantes, à Oran. Chaque année, entre 1.500 et
2.000 nouveaux cas de cancer de sein sont diagnostiqués par les services de
Santé, à Oran, et à leur tête, le centre hospitalo-universitaire d'Oran et
l'EHU 1er Novembre. Dans ce cadre «le cancer du sein et le cancer du rein»
était le thème des 4èmes Journées internationales d'uro-génécologie organisées,
hier, par «l'Association pour la fertilité et la reproduction». Cette rencontre
qui a regroupé des spécialistes en gynécologie, oncologie et urologie
algériens, tunisiens et français, a eu pour cadre l'hôtel «Phoenix». Selon le
Dr Mekhatri, président de l'association « parmi les thèmes qui ont été
débattus, lors de cette rencontre, citons «le cancer du sein : diagnostic et
traitement», « l'incontinence urinaire chez la femme et l'homme» et le «cancer
du rein».
De par son incidence, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme. Cette incidence est faible avant 35 ans et augmente avec l'âge. Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas de cette maladie, à Oran, est de 20 pour 100.000 femmes. Chaque semaine, au moins 3 opérations d'ablation du sein sont pratiquées par l'équipe médicale du service de gynécologie de l'EHU 1er Novembre. A côté des dysfonctions physiologiques, cellulaires, génétiques, les troubles mammaires portent atteinte à la psychologie de la personne. C'est toute une image du corps qui est altérée. Il y a dissymétrie apparente, et cela touche l'intégrité du corps. Pathologie lourde, le cancer du sein est vécu par beaucoup de femmes, surtout jeunes, comme une maladie handicapante et honteuse. Cette rencontre était une occasion pour débattre des différentes techniques de reconstitution mammaire. Selon le Dr Megeni «il existe deux techniques de reconstitution mammaire. La première consiste à mettre des prothèses en silicone et qui est très répandue. La seconde, toute nouvelle, consiste à mettre à la place du sein malade des lambeaux musculaires du dos. Pour faire connaître et nous expliquer cette nouvelle technique, une équipe de médecins français participe à cette rencontre ». La précocité du diagnostic est une condition impérative pour assurer une prise en charge efficace; d'où l'intérêt d'un dépistage systématique, surtout dans la population féminine à haut risque. «Avant, nous considérions que cette maladie ne touchait que les femmes qui se marient tard ou qui n'ont pas beaucoup d'enfants ainsi que celles qui n'allaitaient pas. En fait, ces facteurs, retrouvés dans la population occidentale, ne sont pas toujours les mêmes dans notre pays», précise un spécialiste. «Alors que l'obésité, la contraception, la puberté précoce (avant l'âge de 12 ans), la ménopause tardive, l'absence d'allaitement, la première grossesse tardive ou l'absence de grossesse ainsi que les antécédents familiaux de cancers du sein sont les vrais facteurs qui favorisent l'apparition de cette maladie », ajoute t-il. Le cancer n'est pas héréditaire, ne présente pas des facteurs de risque et la difficulté réside dans sa rareté et son évolution silencieuse. Pour ce qui est du cancer du rein, l'Algérie enregistre 150 cas par an. Une maladie qui se manifeste en moyenne à 50 ans et touche 2 hommes pour une femme. Le signe le plus courant, permettant de suspecter un cancer du rein, est la présence de sang dans les urines. Le diagnostic du cancer du rein est souvent tardif car il peut être longtemps asymptomatique; c'est-à-dire qu'il évolue silencieusement sans manifester de signes particuliers. Le diagnostic est donc souvent tardif et réalisé fortuitement à l'occasion d'une échographie abdominale, d'une radiographie ou d'un scanner motivé pour une autre raison. Le cancer est rarement diagnostiqué avant l'âge de 50 ans, mais le signe d'alerte, le plus courant, est la présence de sang dans les urines. A Oran, l'incidence de cette tumeur varie entre 200 et 300 cas par an. |
|