|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
En langue perse, le satrape désigne celui qui est protecteur du royaume.
C'est un noble qui, par la force des choses, disposait au nom du roi de pouvoirs administratifs, judiciaires et militaires, dans une province de l'empire. Ces gouverneurs, riches et puissants, exerçaient leur autorité de façon tyrannique dans les provinces de l'Asie mineure, qui, en plus, tournaient en ridicule les gens modestes conquis dont, notamment, les paysans pauvres et les jeunes gens éveillés et aptes d'innover des idées pertinentes popularisant et massifiant la prise de conscience des populations asservies durant des siècles. De nos jours, il existe ce genre de gouvernants, un peu partout dans le monde, aux comportements reconnaissables chez quelques peuples qui ont eu la malchance, mais aussi la faiblesse, d'être assujettis notamment depuis la révolution industrielle en Europe puis, après de longues décennies de lutte acharnée afin de se libérer des jougs colonialistes, se sont retrouvés à la merci des systèmes politiques postindépendance favorisant le clientélisme soubassement de la corruption et la gabegie prédisposant sciemment ces peuples à la démobilisation et l'impuissance. En plus, ces satrapes des temps modernes s'en fichent éperdument des exigences et préoccupations des générations actuelles désireuses de s'émanciper, une fois pour toutes, et prendre réellement leur destin en main, puisque les régimes, centralisateurs à outrance de tous les pouvoirs, ont atteint le seuil de l'incompétence et ne savent plus camoufler leur impuissance à gouverner, ni contrôler et punir les satrapes s'amusant à longueur d'année aux frais des deniers publics, au lieu de contenter les besoins essentiels des jeunes générations qui sont les radicelles de la régénération des peuples. A ce sujet, il serait utile de retenir que n'importe quel système de gouvernance qui s'affaiblit, à partir de ses racines, dépérirait fatalement. Comme ceux des anciens empires et royaumes ainsi que certains systèmes politiques actuels, du monde arabe, qui ont trop misé sur les hommes de main genre satrape. A ce propos, on se demande si ceux qui ont dilapidé les deniers publics, ne formeraient pas l'arbre qui cache la forêt voire de la victime expiatoire afin de protéger leurs maîtres à penser. En clair, des exutoires aux colères des peuples. En plus, ce qui est vraiment pitoyable, c'est lorsque la majorité des élites intellectuelles, politiques, médiatiques et des franges de la population?, notamment âgées, ne tirant aucune expérience du passé ni du présent, se retrouvent dans un état d'incertitudes et ne savent plus à quel saint se vouer du fait qu'ils se trompent lourdement de jugements vis-à-vis de leurs situations. Ainsi déroutées, elles s'accrochent à la moindre information en présence susceptible de les éclairer sur la voie à suivre et qui se perdent en hypothèses et conjonctures. A la fin, elles regardent à droite et à gauche, écoutent les rumeurs et mensonges sciemment ciblés, afin de mieux se situer et souvent ratent le coche du fait que les satrapes, des régimes tenaces et impénitents, brouillent les pistes et donnent l'impression que le seul salut appartient à ceux qui ont en main la puissance de régner et repartissent les richesses. En d'autres termes, des dirigeants purs et sans aucun reproche élevés ainsi au rang des super hommes voire prédestinés pour diriger les peuples. Et qu'après eux, c'est la fin du monde. Le réveil, de ces élites, serait brutal et plein de mauvaises surprises. En ce qui concerne, l'autre partie, notamment la jeunesse, qui s'est révoltée contre les régimes opaques et mensongers monopolisant l'information, à part celle issue des réseaux d'Internet, à leur avantage, elle semble angoissée face à la période d'incertitudes, de l'après révolution (comme c'est précisément le cas actuel de quelques pays arabes), voire qui regrettent d'avoir espérer et trop miser sur des systèmes politiques, pourtant élus démocratiquement, et qui s'attendaient à ce que tout va changer du jour au lendemain. Manifestement, les jeunes gens ne mesurent pas suffisamment le chemin parcouru et surtout celui qui reste encore à parcourir s'annonçant, d'ores et déjà, tortueux et plein d'épines. Donc, les grands acquis des révolutions ne s'acquièrent pas facilement. A l'évidence, ils nécessitent beaucoup de temps, du calme et de la persévérance. L'Histoire regorge de ces cas d'impatience à plus forte raison lorsque les satrapes, de la pensée unique et des retours en arrière, s'en mêlent et se liguent pour faire avorter les changements. L'essentiel est de se poser cette question qui a pour seule réponse : avoir de la patiente dans la durée, en diapason avec son temps et le sens de l'Histoire, ou ne pas être du tout ? A ce propos, il serait utile de noter deux exemples liés aux excès du pouvoir politicien du genre satrape : le régime Syrien, truffé d'hommes de main à la disposition de qui paye mieux, et Israël, obsédé uniquement par sa sécurité régionale, forment un duo d'enfants gâtés, soutenus par des puissances mondiales, qui se concurrencent, à chacun sa façon, et se rejoignent en bluffs géostratégique et sécuritaire. A la seule différenciation résumée comme suit : l'un fait torturer ses propres enfants et utilise les armes à destruction massive et menace sans arrêt qu'après lui c'est le déluge pour tous (il a maintes fois déclaré que son départ déclencherait la troisième Guerre Mondiale), l'autre bombarde, les yeux fermés, des villages palestiniens. Le deuxième agit, selon lui, en connaissance de cause et ne cesse de traîner derrière lui un passé complexé et tourmenté. Le premier cogne sut tout ce qui bouge (comme celui qui frappe le vent à coups de bâton) et propage, depuis plus de deux années, le feu chez- lui et à l'occasion chez ses voisins dont la Turquie qui va former avec Israël un duo qui superviserait une grande partie du Moyen-Orient. Ce qui veut dire que la Syrie ne serait qu'un conglomérat de provinces s'apparentant à celles des satrapes délégués par des puissances régionales et internationales. Ainsi, les régimes dictatoriaux, du fait qu'ils s'accrochent à des pouvoirs politiques immoraux, laissent leurs pays en lambeaux. Manifestement, l'immoralité est destructrice des empires. En revanche, le sens moral éveille la conscience des gens A titre d'illustration, un gros propriétaire terrien de la steppe algérienne, genre satrape au service de la période coloniale, conseille son métayer en ses termes : « Ne recrute jamais un ouvrier agricole lucide et informé qui ouvrirait les yeux à ceux qui ne voient que le bout de leur nez : Medjibech lehnech (le serpent) ila hassadi. Ils prendraient conscience de leur situation et donc changeraient de comportement. Au fait peut-on arrêter le progrès ? A l'évidence, le monde évolue à pas de géant en dépit de ceux qui s'accrochent aux temps révolus. A titre d'illustration, les nouvelles technologies de communication et d'information, progressent à la vitesse de l'éclair. En ce qui concerne notre pays, il serait pertinent et judicieux de renforcer, dans la sérénité et la clarté, le système Internet, inter wilaya, afin de massifier la communication en vue d'inciter les concurrences des imaginations fertiles, des jeunes générations, entre les régions naturelles, en vue de communiquer, par exemple, les potentialités et les contraintes agricoles, entre autres opportunités durables, au profit de l'emploi et des équilibres socioéconomiques. Et de les comparer avec les pays maghrébins dont certains ont déjà acquis les NTIC dernier cri. Il serait pertinent d'avoir dans l'esprit, que le meilleur rempart défenseur contre les rumeurs et les fausses informations susceptibles de nuirent à la sécurité du pays, est de posséder plusieurs faisceaux d'ondes de communications. A l'évidence, personne ne pourrait arrêter le progrès franchissant les frontalières. Personne.. Un fait banal mérite pourtant d'être médité. Dans les années 1950, des jeunes enfants fabriquaient, à l'aide des boites de tomate vides munies de fils transparents en plastique, des? portables. On les appelait le téléphone arabe. On pouvait communiquer à plus de 300 mètres de distance le vent en tweeter y aidant. Nous voyons en cela une prouesse ! Et alors ? Alors, comme cela a été déjà promis par les autorités concernées, espérons que la 3G serait dans l'air des prochaines semaines. La journée du savoir, dédiée au défunt Ben Badis, cela aurait été l'idéal. Hélas, ça n'a pas été le cas. Et le 19 mai prochain, coïncidant avec la célébration de la journée dédiée aux braves étudiants qui ont rejoint la révolution armée, n'est-il pas également un moment opportun ? Et la 4G, pourquoi pas avant le 1er Novembre 2013 ? Allez, bonne journée pleine d'amusements, et soyez patients les enfants de tout pays. Il existe des gens qui sont jaloux de votre fougue et sportivité de jeunesse. «Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage », recommanderait l'adage des sages. |
|