Quel bilan faire
des nombreuses opérations ?'coup de poing'' lancées cette dernière semaine à
travers les quartiers chauds de Constantine, avec une concentration des
descentes de police au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli ? D'après les
premières estimations sur registre, on constate avec effarement les
innombrables cas de jeunes appréhendés en possession d'armes blanches prohibées
et de drogue. Les derniers chiffres révélés, hier, par des sources concordantes
parlent de 114 personnes arrêtées et placées sous les verrous après leur
présentation devant le parquet depuis l'entame des descentes de police, pour
rappel renforcées par les brigades mobiles de la police judiciaire venues des
wilayas limitrophes. Le bilan de la descente vendredi dernier qui a ciblé le
quartier d'El Gammas fait état de 17 personnes arrêtées pour différents délits,
dont le port d'armes prohibées, la vente et / ou consommation de drogue, les
agressions et les vols. Aussi, on signale qu'une trentaine d'individus qui font
l'objet d'un mandat de recherche ont été pris dans les filets des services et
présentés devant la justice. On estime globalement sur le chapitre des saisies
que la police a mis la main sur près de trois kilos de kif, ainsi qu'un lot de
munition (balles de calibre 12 mm) et un fusil de chasse. «Drogues et violences
se propagent dans les milieux juvéniles d'une façon inquiétante», relèvent les
spécialistes des questions sécuritaires, étayant leur constat par ce phénomène
de la toxicomanie chez les jeunes et le port d'armes prohibées presque
automatique chez un nombre important de citoyens tous âges confondus. La
majorité parmi cette dernière catégorie justifie le port des armes blanches,
des couteaux généralement, par le réflexe défensif. «C'est pour me défendre
contre les agresseurs», s'expliquent toutes les personnes dont l'arrestation a
lien avec ce grief. Les crimes et les agressions, souvent spectaculaires,
secouent profondément la population et provoquent en son sein un sentiment de
self-défense, une recherche de moyens pour se protéger contre ces dangers, chez
les jeunes notamment, estiment des spécialistes, qui ajoutent dans ce sens que
le couteau demeure le seul moyen disponible pour parer au pire. La
densification de la lutte contre le crime et l'amélioration de la couverture
sécuritaire, c'est le remède efficace contre ces fléaux sociaux.