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L'EHU dresse son bilan : Des chiffres ? et des bémols

par Salah C.

Dans un bilan rendu public par l'établissement hospitalier universitaire du ?1er Novembre 1954' (EHU), il ressort que, pour les seuls mois de janvier et février de cette année, près de 43.000 consultations ont été effectuées, au moment où le nombre d'hospitalisations et d'actes opératoires, pour la même période, a été de l'ordre, respectivement, de 6.029 et 1.938 cas. A cela s'ajoutent les hospitalisations quotidiennes évaluées à 8.786, donnant ainsi un taux moyen d'occupation de 78,01%. Le même établissement communique également le bilan d'activités de l'année 2012, qui se résume à près de 183.000 consultations, 26.508 hospitalisations pour une durée globale de 186.182 journées et 10.500 actes opératoires.

A ce titre et pour illustrer le flux des malades sur cette structure hospitalière, le taux d'occupation a grimpé de 10% durant les 2 premiers mois de cette année, relativement à celui enregistré en 2012, lorsqu'il a été estimé à 68,38%. En 2011, le nombre de consultations a été de l'ordre d'environ 143.000, les actes opératoires à 7.770 et seulement près de 20.000 hospitalisations.

Cette tendance devrait se poursuivre, selon quelques praticiens, durant cette année, et les chiffres seront à coup sûr, beaucoup plus importants.

La direction de l'EHU ambitionne d'ouvrir plusieurs services, durant cette année, sans toutefois fixer les dates et dont le plus important et qui sera le premier du genre en Algérie, sera celui de l'unité AVC. Il en sera de même pour le Centre de tensionlogie et des douleurs thoraciques. A ces nouveautés s'ajoutent les services d'endocrinologie et de neurologie, avec toutefois des bémols, selon la chargée de communication. Ainsi pour le premier service, il ne sera assuré que les consultations, alors que les hospitalisations ne seront pas prises en charge, en raison de l'absence d'équipements adéquats. Quant au second, à savoir celui de la neurologie, selon la même source, il ne fonctionnera qu'en neurochirurgie du fait de la rareté des spécialistes. Cependant et au-delà des chiffres et des quelques prouesses médicales comme la greffe hépatite, l'EHU est loin d'être sa vocation d'établissement de sommet de la pyramide des soins.

Du fait de la demande non prise en charge par les autres hôpitaux de toute la région-ouest, voire de tout le pays, cet hôpital, destiné au départ, pour la médecine de pointe fonctionne, près de 10 ans après son inauguration, comme un simple CHU.

Du coup et de l'avis, aussi bien des praticiens que des malades, certains mauvais réflexes observés au CHUO d'Oran, notamment en matière d'accueil et de disponibilité de consommables de base, ont tendance à se généraliser surtout dans les services à forte tension tel le service de gynécologie obstétrique où le malade sent le paradoxe entre la structure qui offre toutes les commodités et la prise en charge qui reste à désirer.