|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les 10 familles de la maison n° 19, de l'avenue des Frères Khaznadar, au
quartier de Bab El-Kantara, à Constantine, vivent depuis quelques jours dans
l'angoisse de voir les plafonds de leurs appartements leur tomber sur la tête,
surtout après les dernières infiltrations d'eaux usées des immeubles
surplombant la bâtisse, qui ont inondé les couloirs et autres pièces.
En effet, expliquent-ils, la maison fait partie des anciennes constructions et a été classée dans la «zone rouge» par la Protection civile, car souffrant, depuis longtemps, des infiltrations d'eaux pluviales, elle n'en peut plus avec ce phénomène relativement nouveau des eaux usées. Maintenant, affirment-ils, la batisse menace carrément ruine et peut s'effondrer à tout moment. En réalité Bab El Kantara, estiment-t-ils, est un quartier de constructions aussi vieilles que celles de la vieille ville, à l'instar de Souika, Rahbet Essouf, etc., dont il ne fait pas partie mais qu'il y a lieu de l'y intégrer, tellement la situation du bâti y est proche. Et l'un des habitants de ladite demeure d'ajouter, que lui et sa famille n'ont pas dormi, la nuit de jeudi dernier et l'ont pratiquement passée dehors. «Des pans entiers des plafonds se sont écroulés. Nous avons alerté tout le monde mais sans résultat pour le moment», indique notre interlocuteur. Et toujours selon les habitants, «les éléments de la Protection civile sont venus faire leur enquête et examiner les lieux, non sans nous réaffirmer, notent-t-ils, que la maison est inhabitable du fait du danger d'effondrement qu'elle représente, qu'ils vont alors le consigner dans leur rapport mais que leur mission s'arrête à ce niveau». La maison, affirment les concernés, est en danger depuis 1990 et depuis cette date, ajoutent-ils, ils n'ont eu de cesse de relancer les services concernés de l'APC, «qui promettent, à chaque fois, de passer pour voir de plus près le problème, mais que nous attendons toujours», font ils observer. Et de lancer avec colère, «est-ce qu'ils attendent qu'il y ait mort d'homme pour se décider enfin à venir ? Car, dans ce cas, ils ne seront pas les bienvenus». Questionné sur ce sujet, le maire de Constantine, M. Rihani, s'est voulu rassurant en promettant de prendre en charge le problème, en envoyant une équipe de techniciens sur place et saisir officiellement les parties et administrations concernées pour une intervention d'urgence. Enfin, le maire invite, à l'occasion, les habitants concernés à prendre attache, avec lui personnellement, à son bureau. |
|