Sous les
principaux chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, de violation de
domicile, d'enlèvement et séquestration d'une mineure et de vol d'une arme à
feu, quatre individus, des repris de justice ayant bénéficié de la dernière
grâce, ont été placés en détention provisoire, en fin de semaine, par le
magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d'Aïn El Turck.
Selon nos sources, les quatre mis en cause
dans cette affaire, en l'occurrence B.A., âgé de 23 ans, M.C., 23 ans, D.Y., 24
ans et B.M., 25 ans, ont concocté un véritable plan qui consistait
essentiellement à la surveillance et à la filature d'un officier de l'ANP à la
retraite, âgé de 73 ans, répondant aux initiales K.M. Durant plusieurs jours,
le quatuor de malfrats a épié le va-et-vient des occupants de l'habitation du
septuagénaire, située dans la localité de Bouisseville, sur le territoire de la
commune d'Aïn El Turck. C'est finalement, dans la nuit du vendredi au samedi
derniers que ce quatuor a décidé de passer à l'action, après s'être assuré que
leur victime se trouvait seule dans sa maison, comme cela lui arrivait assez
souvent. Pendant que ses acolytes faisaient le guet, à l'extérieur, à bord d'un
véhicule, B.A., qui a, au préalable, enfilé une cagoule, s'est introduit, par
effraction, dans l'habitation où il a surpris l'ex-officier dans son sommeil.
Il l'a assommé avant qu'il ne réagisse et s'est emparé de son arme de poing, un
pistolet automatique de calibre 9 mm, qui représentait pour le quatuor l'unique
raison de l'intrusion dans cette habitation, indiquent nos sources. Aussitôt
avisés par la victime, les éléments de la police judiciaire de la Sûreté de
daïra d'Aïn El Turck, chargés de la lutte contre le crime organisé, ont
déclenché un véritable branle-bas de combat. Selon les mêmes sources, entre
temps cependant à Oran, B.A. a confié l'arme de poing à son complice M.C., qui
s'est rendu dans le quartier de Gambetta où il a braqué une collégienne, âgée
d'à peine 15 ans, pour l'obliger de le suivre jusqu'à un garage à bateau, situé
dans la localité côtière de St Germain, dans le chef-lieu de ladite daïra, son
lieu de résidence. A l'intérieur, il lui a fait subir les pires sévices sexuels
pendant toute une nuit. Le lendemain après avoir pris soin de l'enfermer, il
est allé retrouver ses deux autres complices, B.M. et D.Y, dans la localité
d'Akid Abbès, pour leur remettre le pistolet. Se basant sur de très maigres
indices, en partant du fait que le principal assaillant a opéré encagoulé, les
enquêteurs de la police ont, quand même, réussi, en un temps record, à
identifier et à arrêter l'un des accusés dans cette affaire, B.A. en
l'occurrence, dans son domicile sis dans le quartier de Maraval, à Oran.
Acculé, l'interpellé n'a pas tardé à indiquer aux policiers le lieu où son
acolyte avait séquestré la mineure. L'auteur du kidnapping de la collégienne a
été, à son tour, arrêté dans le garage à bateau, en compagnie de son otage. Il
a aussitôt dénoncé ses deux autres complices, trouvés en possession de l'arme
de poing volée. L'arrestation de ce quatuor de repris de justice, a suscité un
grand ouf de soulagement parmi les parents, les proches et voisins de la
victime dans le faubourg de Gambetta et la population d'Aïn El Turck, qui a eu
vent de cette affaire. Selon les premiers éléments de l'enquête menée par la
police judiciaire de la Sûreté de daïra d'Aïn El Turck, les mis en cause
projetaient de commettre des attaques avec l'arme de poing subtilisée et de
mener des représailles contre les membres d'une bande rivale.