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Comme chaque
année, le 21 mars, qui met à égalité la durée du jour et de la nuit, annonce le
1er jour de la belle saison. Il correspond à l'équinoxe du printemps. La terre
qui, encore une fois, dans ses éternels mouvements, se Comme chaque année, le
21 mars, qui met à égalité la durée du jour et de la nuit, annonce le 1er jour
de la belle saison. Il correspond à l'équinoxe du printemps. La terre qui,
encore une fois, dans ses éternels mouvements, se repositionne.
Ainsi, les 04 saisons de l'année dont le Printemps, dépendent de la révolution de la terre autour du soleil ainsi que de l'inclinaison de son axe Nord-Sud de rotation journalière sur elle-même. Cependant, n'oublions pas que les saisons dépendent, aussi, de la date et de l'heure de changement de l'équinoxe. Les professionnels évoquent, quant à eux, divers Printemps. Le Printemps météorologique, qui varie selon le prolongement de la saison froide ou l'arrivée précoce de la saison chaude, le Printemps calendaire, qui dépend des zones et des régions (froides, tempérées ou chaudes), et le Printemps astronomique, dont la période s'étend du début février au début du mois mai: le 21 mars étant le milieu de la saison, représente l'équinoxe. Pour nos aïeux, le Printemps, avait une signification plutôt agricole. Annoncé, dés la floraison des abricotiers et non pas des amandiers, qui eux, trompeurs, fleurissent dés le mois de janvier avec l'apparition du moindre faisceau de Soleil d'hiver, d'où l'ancien adage «Kaddab El Louz we Echibb, et, Saddak El Machmach we Takmach». Pour revenir à nos connaissances fondamentales, la saison du Printemps est déterminée par deux importantes lignes théoriques coupant la terre, transversalement et longitudinalement: principalement, par le tropique du Cancer, qui est une des 05 références principales des lignes parallèles indiquées sur les cartes géographiques et dont la principale est, bien évidemment, l'équateur, et subsidiairement, par le méridien de Greenwich qui est la référence internationale de la longitude et surtout du temps, puisque le monde entier règle son «heure» sur GMT (Greenwich Mean Time). A noter que dans l'hémisphère Sud du globe terrestre, c'est le tropique du Capricorne qui intervient, et le mois de mars correspond à l'équinoxe de l'automne. Toutefois, bien que ses notions de géographie et d'astronomie soient universelles, il se trouve, que chez nous, on oublie souvent une donnée substantielle: ces deux lignes référentielles de notre astre, qui déterminent la saison de la renaissance, traversent bien notre pays. En effet, le méridien de Greenwich longe toute l'Algérie, de Stidia, près de Mostaganem, au Nord, jusqu'aux environs de Bordj Badji Mokhtar, au Sud. Quant au tropique du Cancer, il traverse l'Algérie d'Est en Ouest, franchissant Djanet, passant juste au Nord de Tamanrasset, avant de rejoindre le Nord Ouest du Mali. Mieux encore, l'autre élément primordial de cette information souvent «éclipsée », et qui semble être méconnue par une majeure partie de nos concitoyens, est que le point d'intersection, « planétaire », entre le tropique du Cancer et le méridien de Greenwich, est situé au Sud Ouest de l'Algérie, plus exactement dans le plateau du Tanezrouft: cet immense territoire Algérien couvrant une grande partie des wilayas d'Adrar, Tindouf et de Tamanrasset. De ce fait, et hormis d'autres précisions scientifiques que pourraient nous apporter les astrophysiciens sur la survenue et sur l'endroit et le moment exact des équinoxes et des solstices, cette position géographique de l'Algérie, lui confère le privilège d'enregistrer, chaque année, en premier, l'équinoxe de Printemps et d'être le premier pays au monde à profiter de la joviale saison ; et même si la ligne de changement de date est située en Océan Pacifique et que la logique attribuerait aux Iles Tonga l'entrée du nouveau jour et donc de la nouvelle saison, le GMT et le tropique du Cancer nous concèdent bien cette primauté. A cet effet, tout en gratifiant le Tanezrouft, affirmons que la nature a bien dotée l'Algérie, qui en plus du Printemps astronomique, enregistre, bien avant, d'autres Printemps : météorologique, calendaire et? agricole ; ce dernier, est, jusqu'à nos jours, fêté joyeusement dans certaines régions, tout en évitant les faux Printemps : politisés, farouches et? sanglants. Malheureusement, pour revenir sur le « point » de jonction de ces deux lignes cardinales du globe terrestre, il est inconcevable que cet endroit «planétaire», situé quelque part dans le vaste Tanezrouft, ne porte aucun nom ou appellation. Par ailleurs, à travers ses indications de géographie qui, jadis, étaient enseignées au collège, une question aux spécialistes des sondages s'impose: quel serait, aujourd'hui, le pourcentage de lycéens, pour ne pas dire des étudiants, ayant la connaissance de cette notion fondamentale qui, en prime, concerne leur pays ? |
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