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L'opération de relogement des 275 familles du site d'habitations
précaires (bidonville) de la cité ?Sarkina' qui ont bénéficié de logements
neufs, à l' »unité de voisinage n°1» de la nouvelle ville Ali Mendjeli a été
entamée, hier matin.
Le déménagement des familles a commencé, tôt le matin, dans le désordre qui caractérise de pareilles opérations d'envergure, d'autant plus que la tâche des opérateurs, pourtant rompus à ce genre d'exercices et aidés par des escouades d'agents des unités républicaines de sécurité et de la Protection civile réquisitionnées à cet effet, n'a pas été facilitée. A notre arrivée, sur le site, nous avons assisté à l'évacuation d'urgence par les pompiers d'un jeune homme de la cité victime d'une chute de la toiture de sa maison qu'il évacuait. Par ailleurs, les représentants de la daira, noyés qu'ils étaient dans les flots des habitants qui les assaillaient de réclamations de toutes sortes, n'ont pu être localisés par la presse, compte tenu de la configuration du site d'habitations précaires, enchevêtrées les unes dans les austres et implantées sur presque un kilomètre, tout au long de la berge d'un ruisseau. Aussi, en désespoir de cause, la presse, qui a été invitée par la wilaya à assister à l'opération de relogement, a dû décrocher en prenant la route de la nouvelle ville, afin d'accueillir le premier convoi des familles évacuées. Celui-ci, composé de six camions réquisitionnés par la mairie, est arrivé à destination peu après 11h. Ce qui montre, on ne peut mieux, les difficultés connues par les organisateurs pour mettre sur rails l'opération. Dans ce cadre, et si les exclus de la liste des bénéficiaires ont brillé par son absence, cette fois-ci, les bénéficiaires insatisfaits se sont, bruyamment, manifestée, notamment les résidents détenant des titres de propriété de leurs habitations, délivrés par le propriétaire du terrain. Ils sont montés aussitôt au créneau pour protester, non seulement sur le flou entretenu par l'administration sur le cas propre, mais surtout pour s'interroger sur l'indemnisation de leurs habitations et des terrains d'assiette qu'ils ont payés, rubis sur l'ongle, disent-ils. « On ne sait absolument rien sur cette question », nous a déclaré M. Bezzaz Brahim, vice-président de l'association de quartier. Citant aussi son propre cas, notre interlocuteur dit accepter d'être évacué, mais il signale que de nombreux autres propriétaires ne veulent pas quitter leurs demeures. « Lorsque les autorités sont venues, en 2010, pour effectuer le recensement, nous leur avons remis les actes de propriété et, depuis lors, on n'en sait rien ». L'autre problème qu'évoquent ceux qui ne veulent pas être évacués est celui de l'insuffisance des logements du fait qu'une famille composée de 9 à 12 membres n'a droit qu'à un F3, à Ali Mendjeli. « Dans ce cas, nous préférons rester ici où nous sommes, mieux logés! », a expliqué un résident concerné par l'évacuation, ajoutant que cette catégorie de résidents ne cesse de solliciter, depuis l'année 1965, une aide financière individuelle pour construire leurs maisons en dur, sans que les autorités accèdent à leurs demandes. Et d'expliquer que leur site existe depuis 1936, quand il était connu sous le nom de « Chemin de Djamaâ Tarcha ». Les habitations précaires sont venues se greffer aux leurs, durant la décennie noire. En terminant sur cette première journée de l'opération de relogement d'envergure qui, selon les autorités va durer jusqu'à la première moitié du mois de mai prochain, pour toucher un nombre global de 2.000 familles, habitant des sites précaires, signalons que d'autres opérations similaires vont suivre, pour toucher les sites d'El-Aifour, celui situé près de l'aéroport international ?Mohamed Boudiaf', la cité dite ?Alexandra', la cité des Frères Abbas, la cité ?Djaballah I et II', ?Chaâbani', l' ?Onama', le site connu sous le nom ?Médersa cheikh Hocine' et la cité ?Sakiet Sidi Youssef'. Suivront alors les résidents des zones touchées par les glissements de terrain et ceux de la vieille ville. |
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