|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Il est parfois
des silences méprisants et des couacs juxtaposés, télescopés ou croisés qui,
par-devers vous, vous interpellent, au plus profond de vos tripes, vous
poussent dans vos derniers retranchements et vous indignent. Vous restez là,
les bras ballants, car à la limite, ils vous laissent de marbre et vous leur
opposez votre mépris. C'est une position respectable.
Ou, à l'absurdité de la situation, vous optez pour une réplique aussi absurde, comme celle qui fait un buzz outre-mer et vous l'utilisez comme riposte, à ce que vous considérez comme agression à votre encontre. C'est mon choix et je commence la litanie de ce qui me semble sujet à indignation. La sélection nationale des U20, appelée à prendre la relève de notre équipe première de football, a été éliminée de la CAN-2013, dès le premier tour, sans gloire. Cette sélection qui a pourtant bénéficié d'un regroupement permanent et de tous les moyens, a été incapable de se hisser au niveau de la plus petite équipe africaine engagée dans le tournoi d'Ain-Temouchent et d'Oran. L'entraineur français, Jean-Marc Nobilo, qui présidait à sa destinée était payé, rubis sur ongle, en devises sonnantes et trébuchantes ; dès sa prise de fonctions, il avait assuré les responsables de la FAF, de sa détermination à construire une équipe d'avenir et d'être présent dans le carré d'as africain. La suite on la connait et le gus, pour justifier son échec, dira avec aplomb : «l'équipe n'a aucun joueur titulaire dans le championnat, lequel championnat est très faible» et pan sur la face de ceux qui l'ont engagé ! Nous n'avons pas bu le calice jusqu'à la lie pour autant, car l'autre entraineur bosniaque, ou l'ex-entraineur de la Côte d'Ivoire, comme l'appellent certains journalistes sportifs, farceurs ou persiffleurs, c'est selon, nous prévient d'ores-et-déjà ! «L'Algérie a tout juste une petite équipe en construction», ce qui augure d'un naufrage annoncé pour notre foot-ball, et le comble pour un entraineur qui n'a jamais rien gagné et qui a eu comme cadeau la chance d'entrainer l'Algérie, mondialiste et demi-finaliste lors de la CAN 2010 ! Et re-pan sur le bec de ceux qui ont investi sur lui et qui l'ont maintenu et soutenu, vaille que vaille, après la débâcle de la dernière CAN. Ne fermons pas cet espace sportif, sans évoquer la pensée du jour, car elle est à méditer: «les fédérations sportives sont là pour appliquer la politique sportive nationale». Non mais, allo quoi, vous m'entendez ? Air-Algérie, notre compagnie nationale fait dans la promotion, une fois n'est pas coutume elle vient de rendre public, un communiqué dans lequel elle annonce des réductions de vol et des tarifs, exceptionnels en faveur des habitants des régions du sud du pays : Tamanrasset, Illizi, Ouargla, Ghardaïa, Béchar, Adrar et Tindouf. Toutes ces zones ouvriront droit à 50% de remise sur les vols domestiques d'Air Algérie. Bizarrement, El-oued, wilaya qui se situe à 750kms au sud d'Alger ne fait pas partie du listing promotionnel de la compagnie nationale. Au grand dam de ses 750.000 habitants qui s'interrogent sur cet oubli et qui peut, à Dieu ne plaise, déboucher sur un mécontentement de la population, ce qui serait de nature à rajouter de l'huile sur le feu dans ces régions particulièrement sensibles. Y-a-il un pilote dans l'avion. Non mais allo, vous m'entendez ? Le Front de Libération Nationale boucle son deuxième mois, sans secrétaire général. Il se cherche depuis le 31 janvier 2013, date de la destitution d'Abdelaziz Belkhadem. Cette situation ne semble pas, pour autant, préoccuper les instances de ce parti, alors qu'elle est pour le moins sérieuse, si l'on considère que le FLN contrôle la majorité des institutions, centrales et locales et que l'on s'approche, lentement mais sûrement, de l'échéance présidentielle de 2014. Manque-t-il à ce point d'hommes dans le sérail politique de ce parti à même de présider à ses destinées ? pas de réponse ni du FLN ni de son frère siamois qui connait les mêmes blocages. Les animateurs-redresseurs de ces deux partis disent d'ailleurs «qu'ils ne sont pas pressés d'élire leur secrétaire général», faisant fi du point de vue de leurs militants. Ailleurs on appelle ça du «foutage de gueule» qui est immédiatement sanctionné par l'urne. Non mais, allo quoi, vous m'entendez ? Le chèque et la carte bancaire sont médiocrement utilisés. L'usage excessif du cash inquiète le gouverneur de la banque d'Algérie, lit-on dans la presse ces jours-ci. Ce dernier s'est investi, jeudi 21 mars 2013, dans un prêche Kafkaïen, invitant les usagers des banques, à recourir aux moyens de paiement, comme le chèque et la carte bancaire. Rappelons que ce système mis en place depuis 2006 n'est utilisé qu'à hauteur de 10%, pendant ce temps-là, les transactions commerciales, de gros et de demi- gros, continuent à se faire à coup de chkara. Il en est de même des transactions foncières et immobilières. Apparemment la banque d'Algérie peine à lutter contre le marché informel ou celui des devises où se font les grands échanges fiduciaires, au vu et au su de tout le monde. En chiffres, les sorties de la monnaie fiduciaire sont passées de 1633,4 milliards de dinars en 2010 à 1977,8 milliards de dinars en 2012, avec un risque majeur d'inflation et de recours à la planche à billets. Que fait notre grand argentier pendant ce temps là ? Non mais, allo quoi, vous m'entendez ? Le Ministre de l'énergie et des mines a promis à l'APN, ce jeudi 21 mars 2013, un été sans délestage d'électricité, à la faveur de la mise en production de 2.800 MW supplémentaires qui devraient couvrir la demande grandissante en énergie. Les délestages enregistrés en 2012, a précisé le ministre, sont le résultat d'une demande qui a progressé de 18% par rapport à 2011. En dépit de la mise en service de 2000MW entre 2009 et 2011, le déséquilibre entre l'offre et le demande d'électricité, n'a pas été résorbé. Le ministre fait savoir que la construction d'une centrale électrique prend plusieurs années. Il dit aussi que son département s'engage à construire en 5ans ce qui a été réalisé dans le pays en 50 ans. Prenons acte de cet engagement, quinquennal, et espérons qu'à sa prochaine sortie, notre ministre nous dira que «nous rejoignons les 7000 villes du monde qui ont décidé d'appliquer la mesure d'extinction des feux des grandes artères et des édifices, pendant une heure, par souci d'économie , et aussi pour tenter de sauver la planète et préserver la couche d'ozone». Non mais, allo quoi, vous m'entendez ? Le double crime pédophile de Constantine a basculé dans la polémique sur la peine de mort. Les islamistes en quête d'un cheval de Troie, en parlent comme une «loi du talion», à introduire dans notre société. Le crime, odieux, a laissé place à la récupération politique par un courant tout aussi politique qui, pour faire oublier ses revers électoraux, occupe le terrain laissé vide, par les institutions publiques et la société civile. Cela lui a été facilité par la démission de certains de nos concitoyens incapables, par ailleurs, de contenir leur indignation ou plus encore, de la positiver à travers des débats aussi sereins qu'utiles. Non mais, allo quoi, vous m'entendez ? La hidjama est une méthode thérapeutique consistant à aspirer le sang, par le moyen de ventouses et d'incisions épidermiques, sur des points précis du coup humain. Cette pratique est devenue un commerce juteux pour des cliniques dont les tarifs fluctuent autour de 600DA la séance, renouvelable plusieurs fois. Faites vos comptes ! Certaines personnes, des charlatans pour parler juste, pratiquent la hidjama avec des outils traditionnels et utilisent l'oignon comme antiseptique. Cette manière de procéder n'est pas sans risque, puisque «le patient» peut attraper le sida (2 cas ont été recensés dans l'Oranie dernièrement). Les populations à risque sont estimées à près de 70%, selon la Forem. Non mais, allo quoi, vous m'entendez ? vous qui avaient fait de l'écoute votre crédo, pourquoi, vous restez cois ? |
|