Les maîtres de
conférences (A) du Centre hospitalo-universitaire ont adressé un courrier, daté
du 24 mars 2013, aux deux ministres de tutelle, à savoir celui de la Santé,
Abdelaziz Ziari, et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique, Rachid Harraoubia.
Dans cette
missive, ces enseignants chercheurs, fonctionnaires titulaires d'un poste dans
l'enseignement supérieur ont souhaité interpeller les deux ministres sur leur
exclusion à quelques mois (deux mois) d'un concours national de chefferie de
service pour lequel il faut deux années d'ancienneté dans le poste de maître de
conférences (A). Chose qu'ils acceptent, sauf que les résultats des postes respectifs
étaient proclamés en juin 2011. Ils ne cachent pas leur souci quant aux
critères de sélection pour ce concours. Une inquiétude qu'ils expriment haut et
fort dans leur lettre de doléances. Pour cela, ils ont particulièrement demandé
aux deux ministres à ce qu'ils soient entendus car, notent-ils, «nous n'avons
jamais failli à remplir notre mission de chef de service par intérim. Pour
certains d'entre nous, ça fait plus de deux décennies qu'ils sont au service de
la santé publique et de l'enseignement supérieur. D'autres ont contribué à la
création de la discipline et à la spécialité elle-même dans des villes de
l'intérieur du pays comme Batna, Tlemcen, Constantine, Tizi Ouzou...». Ils
déplorent également, dans cette lettre, que leurs responsables (directeur de
CHU, doyen de faculté de médecine) n'ont pas été sollicités pour émettre leurs
avis et que le rôle de la CCHUL n'est nullement accompli d'où des disciplines
qui ne sont pas pourvues en postes aux dépens des services en souffrance. Ils
font appel au sens de compréhension et de justice des deux ministres pour leur
permettre de participer à ce concours essentiel dans leur vie professionnelle.
«Nous réclamons une dérogation afin de pouvoir passer ce concours et avoir nos
droits comme nous avons toujours assumé nos devoirs», soulignent-ils dans leur
lettre. Pour sa part, la fonction publique est intransigeante sur le respect
des délais dans la programmation des concours. Un vrai casse-tête pour ces
maîtres de conférences (A) du Centre hospitalo-universitaire, qui souhaitent
que les deux tutelles accordent cette dérogation. Par ailleurs, d'autres
médecins-chefs dénoncent l'absence sur la liste des postes à concourir de
nombreux services gérés par intérim depuis de longues années.