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La situation
épidémiologique globale de la tuberculose a connu au cours des deux dernières
années une constante amélioration au niveau de la wilaya d'Oran. Un constat qui
s'applique essentiellement sur les cas de tuberculose pulmonaire (TP) dont
l'incidence est passée de 84,56%, soit 1209 cas en 2010, à 56,93% (958 cas) en
2011 pour se stabiliser autour de 50,91% (857 cas) en 2012.
La même tendance est constatée pour les cas dits de tuberculose pulmonaire à frottis positif (TP+) dont l'incidence était de 76,17% (1089 cas) en 2010 pour passer à 50,06% (842 cas) en 2011 et descendre enfin à 40,72% (699 cas) en 2012. A contrario, la tuberculose extra-pulmonaire (TEP) a connu une hausse inquiétante en 2012. En effet, après une relative baisse enregistrée en 2011 par rapport à l'année d'avant, l'incidence étant passée de 46,86% (670 cas) à 39,39% (663 cas), l'évolution de la prévalence de la TEP a entamé une courbe ascendante en 2012 pour s'établir à 41,25%, soit 708 cas. C'est ce que révèlent les chiffres exposés hier par le directeur de la prévention au niveau de la Direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran, le docteur Deharib, à l'occasion d'une rencontre organisée au niveau de l'ISM à l'occasion de la journée mondiale de la tuberculose. Prendre les mesures nécessaires pour diminuer cette prévalence relative à la TEP est ainsi l'objectif auquel doit s'attaquer toute la communauté médicale dans le cadre du plan national de lutte anti-tuberculose, et ce conformément aux dernières recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Par ailleurs, une étude réalisée entre 2005 et 2009 présentée par le docteur Ouardi, responsable de l'Unité spécialisée dans la multi-résistance au niveau du CHU d'Oran, une structure qui accueille des malades présentant une multi-résistance des douze wilayas de l'Ouest, révèle une prévalence à la multi-résistance au niveau de la wilaya de Mostaganem supérieure au seuil toléré par l'OMS. En effet, cette prévalence est de 4,8% dans la wilaya de Mostaganem, alors que la moyenne nationale est au-dessous de 3% (3% est le seuil toléré par l'OMS). Selon les explications données par le docteur Ouardi, la tuberculose à bacilles multi-résistants est soit primaire - dans le cas où le malade a été contaminé par un cas multi-résistant -, soit secondaire qui résulte d'un traitement anarchique. Pour le cas de la wilaya de Mostaganem, a-t-il expliqué, il demeure impératif de comprendre pourquoi y a-t-il autant de cas de multi-résistance au traitement. Et pour cela, a-t-il expliqué, il faudrait qu'une enquête soit menée sur place pour revoir l'ensemble du dispositif de prise en charge de la tuberculose et en déceler éventuellement les failles. |
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