S'alimenter
illégalement en énergie est un phénomène qui prend de l'ampleur et qui engendre
d'énormes pertes financières à la Sonelgaz. Ce phénomène, est constaté
particulièrement dans les sites à habitations précaires implantées dans les
quartiers de «Ain El Beida» et «Kara 2» et dans les localités de «Sidi Chami»,
«Hassi Ben Okba», «Gdyel» et «Nedjma. Les services techniques de la direction
commerciale Es Senia de la Sonelgaz ont ainsi recensé durant l'année 2012 plus
de 7.500 banchements illicites causant de graves préjudices financiers à la
Sonelgaz. Ces pertes d'énergie avoisinent les 80 millions de dinars/mois. A
Oran, à l'instar de plusieurs autres wilayas de nombreux citoyens ont recours à
toutes les formes frauduleuses de raccordement au réseau électrique. Les
fraudeurs vont du simple commerçant au grand industriel. Durant la période allant de 2010 à 2011, près de 70 dossiers
relatifs à des affaires de branchements illicites ont été transférés à la
justice par la Sonelgaz d'Oran. Pas moins de 4.433 cas de branchement illicites
ont été recensés par cette entreprise au niveau des Daira d'Oran et de Bir El
Djir. Le branchement illicite s'est érigé en véritable mode d'emploi et les
fraudeurs redoublent d'ingéniosité pour «voler» l'électricité. Ces branchements
sont souvent à l'origine des coupures de courant dans plusieurs quartiers. Pour
la direction de la Sonelgaz d'Oran, le phénomène est très répandu au niveau de
20 zones réparties sur les localités: Coca, Le Rocher, Bouamama, Sidi El
Bachir, Kouchet El Djir, Douar Bel gaid, Sidi El bachir, Canastel, les
Amandiers, et El barki. Pour lutter efficacement contre le branchement illicite
au réseau de distribution public, la Sonelgaz opte désormais pour le torsadé.
Ce type de câble, comme son nom l'indique, est un assortiment de six fils
conducteurs enrobés par une gaine étanche qui rend impossible tout branchement.
Les nouveaux groupements d'habitations ne seront désormais connectés qu'à
travers ce seul type de câble.