Les diplomates
américains se sont refusés hier à tout commentaire sur la visite du commandant
en chef de l'Africom à Tamanrasset. Ils se sont contentés d'affirmer que le
général Carter Ham ne montera pas sur Alger. Sollicités pour répondre à
d'autres questions sur cette visite, à l'exemple de son ordre du jour, du temps
passé au siège du commandement militaire, les diplomates adopteront un silence
assourdissant. L'on rappelle que beaucoup d'entre eux se sont élevés contre le
mutisme des autorités algériennes lorsque le site de Tiguentourine a été envahi
par les terroristes. Ils avaient fortement dénoncé cette attitude. Ils se sont
même demandé comment le peuple algérien pouvait-il accepter que son président
ne l'avait pas informé sur ce qui ce passait à ce niveau.
Les Américains étaient
outrés par ce manque de communication qu'ils ont mis d'emblée sur l'absence de
transparence et de démocratie chez les autorités algériennes. Si au moins
ont-ils donné hier l'exemple de bons communicateurs à propos de la visite de
leur responsable militaire. Il n'en a été rien. Connus pour être de grands
donneurs de leçons, ils apparaissent par contre comme de mauvais exemples à
suivre en matière au moins de transparence et du respect du droit à
l'information qu'ils consacrent pourtant dans leurs lois.