Une bande
composée de 5 malfaiteurs, dont l'un est recherché pour son implication dans 9
affaires criminelles, a été mise hors d'état de nuire ces derniers jours par
les éléments de la sûreté urbaine extra-muros de Békira. Le dernier coup opéré
par deux membres de cette bande qui entraînera leur arrestation remonte à la
matinée du 13 mars dernier, lorsqu'un père de famille et ses trois enfants
partent au travail, en laissant la mère seule au domicile, comme ils ont
l'habitude de le faire durant tous les jours de la semaine. Mais ce jour-là les
événements ont brusquement tourné à un scénario tout droit sorti d'un film
d'action et de violence. Juste après le départ du père et de ses trois fils au
travail, deux individus cagoulés font irruption dans la maison et maîtrisent
facilement la mère, une personne âgée sans défense qui a été neutralisée
rapidement par les deux malfaiteurs. Ces derniers ligotent la victime et lui
ferment la bouche pour ne pas lui permettre d'alerter les voisins et l'un des
deux malfaiteurs se saisira d'un fusil de chasse appartenant à l'époux, avec
lequel il menacera de lui faire exploser la tête si elle ne se tient pas
tranquille. Puis, les deux cagoulés dévalisent à leur aise la maison, emportant
dans leur retraite une somme d'argent estimée à 30 millions de centimes, les
bijoux de la dame et le fusil de chasse. Ce sont les voisins qui découvriront
la femme ligotée à l'intérieur de son domicile. Immédiatement, ils alerteront
l'époux, joint par téléphone, qui se rendra chez lui en détresse. Rassuré sur
l'état de santé de sa femme, la victime déposera le jour même une plainte
contre «X» au commissariat. Se basant sur le peu de renseignements fournis par
la victime, les éléments de la brigade de recherche et d'investigation (BRI)
mèneront leurs investigations qui aboutissent le lendemain du crime, le 14 mars
2013, à l'arrestation d'un suspect, âgé de 21 ans. Après un interrogatoire
d'usage, l'individu avouera son crime et indiquera aux enquêteurs le lieu où il
a caché avec son complice le fusil de chasse, dont la récupération a permis aux
policiers de souffler leur satisfaction. On craignait beaucoup que le fusil de
chasse en question serve aux bandits dans d'autres attaques plus violentes.
L'enquête permettra, aussi, de dévoiler un réseau de trafiquants spécialisés
dans la commercialisation de psychotropes. Il s'avérera que ses complices
mènent leur activité au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli, où ils seront
ciblés par les éléments du BRI de la sûreté urbaine extra-muros de Békira.
Après avoir obtenu une autorisation d'extension du domaine de compétence, les
enquêteurs iront dans l'après-midi du 14 mars placer leurs filets à Ali
Mendjeli, où ils appréhenderont les quatre complices (venus à un rendez-vous
déterminé grâce à l'exploitation des renseignements obtenus dans la suite du
développement des investigations) à l'intérieur d'un véhicule près de la
station d'essence. Deux parmi les quatre suspects opposeront une violente
résistance aux policiers, mais ils seront finalement assujettis aux ordres. On
découvrira à l'intérieur du véhicule près d'une centaine de comprimés
psychotropes. Pour précision, l'un des malfaiteurs arrêtés dans ce véhicule à
la nouvelle ville Ali Mendjeli, âgé de 23 ans et qui se trouve être complice
dans l'assaut de la maison de Békira, était déjà recherché pour son implication
dans 9 affaires criminelles, dont association de malfaiteurs, vol qualifié,
commercialisation de drogue et port d'armes blanches prohibées. Les cinq
individus, âgés entre 21 et 40 ans, ont été présentés le 18 mars dernier devant
le magistrat instructeur qui a ordonné de les placer tous sous mandat de dépôt
en attendant de fixer la date de leur comparution devant le tribunal criminel.
Les mêmes
services ont pu dénouer une autre affaire similaire, qui révèle cette tendance
des criminels qui consiste à lancer des attaques en plein jour, de bon matin
particulièrement, contre les maisons dont les occupants partent au travail en
laissant derrière eux des personnes âgées ou mineures incapables de se défendre
contre les assaillants. Le 17 mars dernier, un individu âgé d'à peine 20 ans,
saisissant l'occasion du départ des parents au travail, se glisse par
effraction à l'intérieur de la maison. Une fois à l'intérieur, il sera surpris
par la présence d'une fille mineure qui sera vite paralysée sous la menace d'un
couteau. Avant de prendre la fuite, le voleur subtilisera une somme d'argent
évaluée à 2 millions de centimes, ainsi que les bijoux de la famille.
Exploitant un portait robot de l'assaillant, décrit par la victime mineure, les
éléments du BRI mettront la main assez rapidement sur le présumé coupable,
lequel sera formellement identifié par la fille. Son arrestation permettra la
récupération de l'argent et des bijoux volés. Le mis en cause a été placé sous
mandat de dépôt lors de sa présentation en fin de semaine écoulée devant le
parquet de Constantine.