Insistantes, les informations sur une visite de travail officielle du
président américain Barack Obama reviennent au devant de l'actualité diplomatique
algérienne. Des sources arabes affirment en effet que Barack Obama devrait
effectuer une visite officielle en Algérie au courant de l'année. Les mêmes
sources parlent d'une importante délégation politique, économique (et
militaire) qui accompagnera cette visite. Obama sera notamment accompagné du
secrétaire d'état aux affaires étrangères John Kerry, et de celui de la défense
Leon Panetta, outre une délégation économique et politique de haut rang. A
Alger, le chef de la Maison Blanche aura des entretiens politiques approfondis
avec le président Abdelaziz Bouteflika, avec au premier rang le renforcement
des relations entre les deux pays dans le domaine de la défense et de la lutte
contre le terrorisme. Les questions de géopolitique régionale et mondiale seront
également discutées lors de cette visite qui n'a pas été encore confirmée ni à
Alger ni à Washington. Le fait est que lors de sa visite à Alger, l'ex-ministre
Us des affaires étrangères Hilary Clinton avait laissé entendre, sans vraiment
le confirmer, que le président Obama devrait effectuer prochainement une visite
de travail officielle en Algérie. En fait, les relations entre les deux pays
sont toujours «au beau fixe», Alger et Washington travaillant d'ailleurs de
concert et dans une étroite collaboration sur plusieurs dossiers stratégiques,
dont la sécurité au Sahel, la lutte antiterroriste, et les questions de
défense. Alger a été le point de chute à plusieurs reprises de conseillers du
président Obama pour la sécurité, dont John Brennan au début de l'année 2013.
Dans le domaine économique, il est notoire que les Etats-Unis ont toujours eu
le meilleur des contrats pétroliers et gaziers avec le groupe Sonatarch, et les
relations dans le domaine de l'énergie ont toujours été le catalyseur de la
coopération entre les deux pays. Sur le plan régional, par ailleurs, l'Algérie
constitue une étape d'importance dans la résolution de plusieurs conflits qui
minent le grand Moyen- Orient et au-delà, vers l'Afrique. Au plan bilatéral,
Washington tentera de revenir au premier plan des préoccupations de l'Algérie,
notamment dans le domaine économique avec l'ouverture tous azimuts du marché
algérien. Le plan de charge du programme quinquennal 2010-2014 est assez
volumineux pour avoir réussi à capter les investisseurs américains qui ont
demandé aux autorités algériennes, notamment dans le secteur du BTP, de leur
«ménager» des partenariats et des marchés dans la construction.
La visite d'Obama en Algérie,
première escale parmi d'autres dans les capitales de la région, est interprétée
comme le signe d'un recentrage de la diplomatie américaine vers la sous région
maghrébine et au delà au sahel, une région jusque là délaissée par Washington
au profit de la France. Un retour grandeur nature des Etats-Unis dans la région
à brève échéance n'est dès lors pas à écarter.