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Lors d'une première audition dans une affaire de cyber-criminalité, le
juge d'instruction près le tribunal de Guelma a prononcé, jeudi dernier, une
ordonnance de mise sous contrôle judiciaire du prévenu âgé de 45 ans après lui
avoir notifié l'inculpation d'atteinte au système de traitement automatisé de
données informatisées du laboratoire de recherches dans les sciences et
technologies à l'université de Guelma. Selon les informations recueillies
auprès de la cellule de communication du groupement territorial de la
gendarmerie nationale, les faits remontent au 5 novembre 2012 lorsque le Pr.
Seridi Hamid directeur du laboratoire de recherches des sciences de
l'information et de la communication à Guelma avait déposé une plainte contre X
pour actes de piratage itératifs sur son site électronique qui renferme des
données visuelles et textuelles liées aux travaux des 44 chercheurs du
laboratoire. Le plaignant avait soutenu que «cette infiltration a été suivie
d'une usurpation de mon nom et de ma qualité pour commettre des opérations de
plagiat et de diffusion de thèmes dans une exploitation à mauvais escient de
données sensibles détournées à l'insu de ses auteurs». Cet état de fait constitue
à priori une atteinte à la propriété morale et intellectuelle ayant provoqué
l'instauration d'un climat de psychose alarmant au sein de la communauté
scientifique locale et l'immobilisation des activités de recherche du
laboratoire universitaire. 37 chercheurs avaient déclaré être victimes de ce
viol immoral et absurde.
Les services de la police judiciaire de la gendarmerie nationale en étroite collaboration avec le centre national de lutte et de prévention contre la cyber-criminalité (CNLPC) d'Alger ont mis en œuvre une action de surveillance du compte électronique ayant subi l'infiltration qui avait révélé pour la seule journée du 21 novembre 2012, l'intrusion de «235 e-mail» sur son site. Cette opération de spamming concentré avait permis la localisation du PC émetteur, son identification et la mise en place d'un dispositif de surveillance télématique avec panier de collecte de preuves de l'infraction. A son interpellation le cybernaute a été confondu avec les pièces à conviction présentées avant d'avouer son forfait. Les mêmes aveux ont été enregistrées devant le procureur de la République près le tribunal de Guelma ainsi que devant le juge d'instruction qui lui notifia son inculpation et sa mise sous contrôle judiciaire jusqu'à la reprise de l'instruction avec des auditions sur le fond. Les rebondissements ne sont pas à écarter et l'affaire reste à suivre. Quelque quarante-sept (47) affaires liées à la cyber-criminalité ont été traitées par les services de la Sûreté nationale en 2012, selon les services de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Suite à des plaintes de citoyens, 47 affaires liées à la cyber-criminalité ont été recensées dans lesquelles 48 personnes sont impliquées parmi elles 4 femmes âgées entre 18 et 50 ans, selon un communiqué de la DGSN. Il s'agit de 14 affaires d'usurpation d'identité, 10 liées au traitement automatique des données et 8 autres liées à la diffamation via le net. Outre 6 affaires liées à l'atteinte à la vie privée, 4 concernent la menace, 3 cas d'escroquerie par internet et 2 affaires liées à la publication de photos pornographiques ont été traitées. Selon le communiqué, des équipes spécialisées de la police judiciaire ont été mises en place sur l'ensemble du territoire national afin de mettre un terme à ce genre de crimes, notamment avec le développement des nouvelles technologies et de l'informatique en général. |
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