Le ministre de l'Agriculture affirme que les aides financières octroyées aux jeunes exploitants sont bonifiées à 100% mais ne sont pas perçues par leurs bénéficiaires.

 «Les exploitants les utilisent pour acheter les équipements et les intrants mais le paiement se fait de banques à fournisseurs», nous a-t-il dit en réponse à une question sur l'absence de contrôle des finances et leur utilisation sans contrepartie. Il ne cache pas que dans la wilaya de Bechar, «les choses marchent moins bien parce que les gens ne travaillent pas ou font en général autre chose». Il fait part d'une nouvelle instruction pour la mise en place d'un dispositif au profit des jeunes du Sud dont les exploitations doivent atteindre au minimum 10 hectares. «Un contrat doit être signé entre la wilaya et l'entreprise de génie rural qui s'occupe d'opérations d'aménagement hydro-agricole qui doit recruter des concessionnaires qui ne sont autres que les jeunes qui bénéficient justement de ces programmes», explique-t-il. Les jeunes retenus doivent suivre, selon lui, une formation pour apprendre la mise en culture. Leur recrutement se fera à durée déterminée, le temps de commencer la mise en valeur. Ils percevront un salaire entre-temps «équivalent à celui d'un agent dans une administration», note Benaïssa.