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Gestion des zones industrielles: Vers l'implication des opérateurs économiques
par Moncef Wafi
La gestion des zones industriel les (ZI) va-t-elle connaitre un nouveau
souffle avec l'implication directe des opérateurs économiques ? Selon Hacène
Hamouche, président du directoire de la SGP-Zones industrielles-centre
(Sogezic), on se dirige vers une dynamisation de ces espaces économiques à
travers l'ouverture du capital des entreprises publiques de gestion aux
opérateurs privés activant dans ces ZI dans une deuxième phase d'un plan qui
prévoit également de voir ces entreprises de gestion des zones industrielles
impliquer les opérateurs économiques dans les comités de budgets et leur
permettre d'être membres au conseil d'administration pour peu qu'ils
s'organisent en associations. Cette invitation a pour but d'améliorer les
services dans ces ZI notamment en termes d'entretien de la voirie et de réseaux
divers. Plusieurs zones industrielles ne sont toujours pas bitumées. L'autre
problème rencontré par les entreprises publiques de gestion des ZI est celui du
recouvrement des frais de gestion avec un taux ne dépassant pas 40% actuellement
pour les 13 zones industrielles gérées par Sogezic, alors qu'en 2003, il
n'était que de 4%. M. Hamouche les appelle donc à s'acquitter de leur
contribution aux frais de gestion mais également de formuler des propositions
pour une meilleure gestion de ces zones. Ces frais devront notamment connaitre
des augmentations puisque les tarifs pratiqués actuellement ne dépassent pas
les 14 DA pour le m². Ces hausses atteindront «des niveaux acceptables», a-t-il
indiqué parallèlement à l'amélioration des services. Rappelons qu'en 2009,
l'idée de confier les zones industrielles en Algérie au privé avait été émise
par Abdelhamid Temmar, alors ministre de l'Industrie et de la Promotion de
l'investissement. A propos des futurs projets de réhabilitation des zones industrielles
du centre, M. Hamouche conseille de commencer par les zones dites prioritaires
au lieu de se disperser dans toutes les zones en même temps et ne pas les
achever. En 1999, ces zones avaient déjà bénéficié d'un programme de
réhabilitation de plusieurs milliards de DA et c'est au ministère de
l'Industrie d'élaborer un plan de réhabilitation, de mise à niveau et de
modernisation, en prenant en compte ces zones prioritaires. Par ailleurs,
l'Agence nationale de régulation du foncier (ANIREF) va lancer les travaux
d'aménagement d'une dizaine de parcs industriels «prioritaires» inscrits dans
le programme national de réalisation de 42 zones industrielles implantées à
travers 34 wilayas au cours du 1er semestre 2013. C'est ce qu'a déclaré, à
l'APS, sa directrice générale, Mme Hassiba Mokraoui, précisant que ces sites
seront implantés dans les quatre coins du pays en respectant l'équilibre
régional. Actuellement, l'ANIREF est en phase de préparation des cahiers des
charges relatifs à des études de maîtrise d'oeuvre et de réalisation, alors que
les études d'impact ont été presque totalement finalisées. Les avis d'appels
d'offres nationaux et internationaux pour les études des parcs industriels
prioritaires seront lancés prochainement. D'un montant total estimé à 88
milliards de DA, la superficie globale de ces zones sera de 9.572 hectares,
selon la directrice générale de l'ANIREF. Les travaux d'aménagement des autres
sites seront lancés avant le mois de mai prochain si toutes les conditions
seront réunies, a ajouté Mme Mokraoui qui est revenue sur l'importance de
l'observatoire mis en place pour collecter les données sur le foncier
industriel disponible au niveau national et sur le prix du foncier dans chaque
wilaya en vue d'équilibrer l'offre et la demande de terrains industriels pour
réduire la formidable pression sur les wilayas du centre du pays.
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