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L'accalmie précaire qui régnait jusque-là parmi les mal-logés du vieux
quartier d'El-Hamri a fini par céder hier à «l'impatience» et au «désarroi» né
des «promesses non tenues» qu'on prête aux pouvoirs publics.
Des dizaines d'habitants de ce vieux quartier concernés par le relogement dans le cadre du programme de Résorption de l'habitat précaire (RHP) ont investi hier la grande artère du boulevard Colonel Benabderezak pour exprimer, une fois de plus, leur exaspération face une situation «d'attente qui n'en finit pas». Les services de sécurité, présents sur les lieux, beaucoup plus pour encadrer la foule et canaliser le trafic automobile que pour disperser les manifestants, ont maintenant pris l'habitude de ces «sorties» de la part des mal-logés d'El-Hamri. Car le problème n'est pas du tout nouveau. «On ne peut pas attendre indéfiniment lorsqu'on est logés, comme c'est le cas pour nous, dans des logements menaçant ruine. On nous promet le relogement depuis des années. Si on se réfère uniquement à la date de remise des pré-affectations, cela va faire en cette fin de mois 16 mois. Qu'est-ce qu'ils attendent pour nous reloger ?», se demandent les protestataires, principalement des mères de famille brandissant des banderoles sur lesquelles était écrit «Où sont les promesses de relogement des habitants d'El-Hamri». Promesses non tenues, est une phrase qui est revenue assez souvent sur la bouche de toutes les personnes qu'on a interrogées sur place. «En 2012 déjà, on nous assurait d'un relogement avant la fin du mois de décembre. Au plus tard, au cours du 1er trimestre 2013». Mais au-delà de toutes «ces échéances non respectées», ce qui a incité cette fois-ci les gens à sortir, «ce sont des déclarations qu'on prête au chef de l'exécutif sur les ondes de la radio locale, où il s'exprimait il y a une quinzaine de jours sur le cas des nouveaux logements de Belgaïd, où une bonne partie des habitants d'El-Hamri seront justement affectés. Un groupement de logements qui connaîtrait un sérieux problème de viabilisation de réseaux dont la prise en charge totale ne se fera pas de sitôt.» |
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