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Les incidences du feuilleton de l'incinérateur de l'EHU du 1er Novembre et
qui a fait couler beaucoup d'encre a fait réagir l'APW qui, sur instruction de
son président, a dépêché des membres de sa commission «santé et environnement»
afin de s'impliquer directement
dans le but de trouver une solution durable, et ce, à travers des contacts avec toutes les parties concernées. Selon le président de cette commission, après avoir pris attache avec le directeur général de cet établissement hospitalier et un constat des lieux, il a été conclu qu'effectivement la décision prise par le premier gestionnaire de l'EHU consistant à l'arrêt de l'incinérateur, et ce suite aux protestations des riverains, était logique du fait que des milliers de citoyens étaient exposés à des risques de santé publique, sachant que le volume moyen de déchets hospitaliers est estimé quotidiennement à 250 kilos. Notre source rappelle que, à l'époque de la construction de cet hôpital d'envergure, le site ne comportait aucun ensemble immobilier. Le même interlocuteur a relevé que les cris de détresse lancés par le DG envers les services de l'environnement sont restés sans écho. Cependant, la fermeture de l'incinérateur sous pression des riverains a engendré l'entassement des déchets hospitaliers durant une période de deux mois avec comme conséquence des odeurs nauséabondes qui agressent les habitants mitoyens jusque à l'intérieur de leurs logements. Devant l'urgence, affirme notre interlocuteur, une solution médiane a été trouvée et qui a consisté à évacuer les déchets dans un hangar d'un particulier à Sidi Chami pour les brûler et qui a causé un autre problème environnemental. Selon les élus, cette question ne relève nullement de la seule responsabilité du DG de l'EHU et doit par conséquent être celle de tous, à commencer par les directions de l'environnement et de la santé. Cette piste abandonnée, une autre solution a été initiée et consistant à déplacer l'incinérateur vers l?hôpital psychiatrique de Sidi Chami, mais qui n'a pas abouti alors que l'incinérateur a été démonté et désinstallé. Devant l'urgence, cet équipement a été délocalisé, après l'aval des responsables du centre d'enfouissement de Hassi Bounif pour prendre en charge l'incinération sur place des déchets hospitaliers de l'EHU. Cependant, font remarquer les membres de la commission, cette solution n'est pas normative du fait que le CET est destiné au traitement des déchets ménagers sachant que la solution finale était d'acquérir des banaliseurs, des équipements adaptés et aux faibles répercussions sur l'environnement, comme celui acquis par le CHU d'Oran et qui est le second au niveau national. Après toute cette investigation, un rapport a été transmis au président de l'APW qui a pris attache avec le wali pour trouver une solution définitive et qui a approuvé l'option du CET. Toutefois, un membre de la commission fera remarquer que ce problème datant de 2010, devait être pris enc charge, mais devant la lenteur qui caractérise la prise de décisions à des problèmes urgents, la situation a empiré et le gestionnaire de l'EHU s'est retrouvé dans une impasse. La commission a relevé cependant le non-respect des procédés d'incinération tels que la température exigée ainsi que le volume à traiter. Sur trois alternatives préconisées et selon les élus, celle des banaliseurs constitue la plus indiquée et pourrait réduire les dépenses de l'EHU. Par ailleurs et dans l'objectif d'anticiper sur les problèmes de santé publique et de l'environnement, la commission, active depuis deux mois, a mis sur pied un plan d'action avec comme cheval de bataille les urgences médicales au niveau de l'ensemble des établissements hospitaliers et qui demeurent l'un des indicateurs de leur gestion et de la prise en charge médicale. |
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