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Constantine: Des policiers radiés soutiennent Sellal et demandent leur réintégration

par A. El Abci

Les coordinations de policiers radiés de plusieurs wilayas du  pays ont organisé jeudi dernier un rassemblement national devant le cabinet du wali de Constantine pour réclamer leur réintégration dans ce corps de sécurité et en même temps apporter leur soutien au Premier ministre Sellal, «qui a été le seul à nous écouter et à nous redonner espoir», disent-ils.

 Selon le coordinateur national de ce mouvement de policiers «radiés injustement», comme le précise M. Meddour, «il s'agit de la situation de 5.000 policiers à l'échelle nationale et de près de 200 au niveau de la wilaya de Constantine, qui ont été radiés, victimes d'abus de pouvoir sans nom et ce, depuis 1988». Et de poursuivre, «nous n'avons pas oublié le fait qu'il a été très correct et sensible à notre situation, lorsque nous lui avions remis le 16 février passé près de l'université Mentouri, lors de l'essai du tramway, une lettre portant sur notre requête de réintégration dans les rangs de la police, et cela lors de sa visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Constantine. Réintégration à un corps de sécurité, que nous avons servi loyalement pendant plusieurs années et dont nous avons été exclus arbitrairement et injustement».

 M. Sellal avait alors instruit le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui faisait partie de la délégation, «de prendre en charge notre dossier et d'assainir notre situation». Cependant, dira-t-il, «cela fait maintenant près d'un mois que nous sommes à l'affût de nouvelles en la matière, et nous voulons que ce sit-in de toutes les coordinations soit un soutien à Sellal et à son gouvernement, mais aussi un rappel pour se pencher sur notre situation». Et notre interlocuteur de souligner dans ce cadre, «pour ce qui concerne nos réclamations, elles se résument pour l'essentiel en un seul point, à savoir nous faire reprendre nos anciens postes. Et dans le cas où la loi ne permet pas cette éventualité ou qu'elle s'avère impossible pour d'autres raisons, nous demandons que les concernés soient intégrés dans d'autres secteurs d'activité, à l'instar de ceux des mairies, des bureaux de poste, des établissements éducatifs, etc. L'important, dira-t-il, est que les emplois qui leur seront proposés ne soient pas dégradants mais dignes». «Il ne faut pas oublier, ajoutera-t-il, que la plupart d'entre nous ont servi l'Etat algérien durant la période sanglante qu'a connue le pays, celle marquée par le terrorisme et ont ainsi participé à le défendre et à lui éviter de tomber dans la barbarie». Par ailleurs et concernant le volet soutien au Premier ministre, une motion nous a été remise où la coordination des policiers radiés «injustement» dénonce les attaques qui ont ciblé M. Sellal aux travers des réseaux sociaux et de certains journaux nationaux. «Et là, dira-t-il, nous disons en tant que coordination, halte ! Car, nous considérons que porter atteinte à la personne du premier responsable du gouvernement algérien, M. Sellal, homme de dialogue, de confiance et de consensus, constitue une ligne rouge qu'il n'y a pas lieu de franchir». Enfin, M. Meddour nous apprendra qu'en fin de matinée, une délégation des policiers radiés a été reçue par un représentant du wali, qui a promis de transmettre leurs doléances à qui de droit.