Au lendemain de la mort tragique d'une fillette de 05 ans, écrasée en fin
d'après-midi du mercredi dernier par un bus de transport d'étudiants, à
l'intérieur d'une cité de Djebel Ouahch, des habitants de la dite cité,
rencontrés après l'enterrement de la victime, ont revendiqué l'aménagement de
ralentisseurs sur les routes et une application stricte du code de la route. Au
cimetière régnait une atmosphère lourde et les personnes présentes avaient
manifestement beaucoup de difficultés à cacher leur peine et leur colère.
Selon le président du comité de quartier, R. M. Lamine, «le drame est
survenu mercredi dernier vers 17 heures à l'intérieur de la cité. La petite
fille, que nous venons d'enterrer, a été fauchée par un bus de transport
d'étudiants, qui se trouvait à l'intérieur de la cité». Et de préciser, que
«c'est en manœuvrant en marche arrière, que le véhicule a pris sous ses roues
la fille, qui a rendu l'âme sur place». Et notre interlocuteur de poursuivre,
«cet incident qui a été fatal pour la malheureuse petite fille, a été précédé
par trois autres cas d'enfants qui ont été percutés par des voitures». Selon M.
Lamine «depuis le bitumage de la rue principale, beaucoup de conducteurs la
traverse à toute allure, alors qu'il y a des écoles. A l'effet d'une meilleure
protection de ces enfants, nous avons réclamé à plusieurs reprises auprès des
responsables du secteur urbain de Ziadia, l'aménagement de dos d'âne, mais en
vain». «Et là, dira-t-il, nous voyons le résultat que les habitants de la cité
de Djebel Ouahch dénoncent. Car, beaucoup d'entre eux ont peur pour leurs
enfants en bas âge et encore scolarisés et ces malheureux incidents n'ont pas
pour effet de les rasséréner, loin s'en faut», ajoutera-t-il. «Les habitants
réclament également une application rigoureuse de la loi et la fin de
l'anarchie actuelle. Anarchie qui a fait que des véhicules lourds ne se gênent
pas pour procéder à des manœuvres en plein quartier, pendant que d'autres font
fi de la limitation de vitesse indiquée en milieu urbain, considérant les rues
principales des cités comme des pistes pour rallyes. Alors qu'au bout, c'est la
vie d'autrui qui est en jeu», conclura avec amertume le président de
l'association.