Plus d'une vingtaine de travailleurs de la société «Algérien Oman» des
fertilisants de Mers El Hadjadj se sont rassemblés, jeudi, devant le siège de
l'inspection régionale du Travail, dans l'espoir d'obtenir leur PV de non
conciliation. Les travailleurs, en grève depuis le 6 janvier dernier, n'ont
toujours pas trouvé de terrain d'entente, selon leurs représentants, pour faire
aboutir leurs revendications qui s'articulent principalement autour de la
revalorisation des compétences algériennes. Ils déplorent, dans ce cas, la
négligence, par l'administration, des compétences algériennes, un manque de
considération qui selon eux, souligne une infraction à la législation du
travail. Le collectif dénonce qu'aucun avantage ne leur est accordé malgré leur
expérience et leur compétence. Les ingénieurs exercent, sans aucun statut
attestant leur grade, souligne-t-on. L'administrateur indien ne fait que
recruter de la main-d'œuvre étrangère alors que les compétences algériennes
existent sur le territoire national, indiquent-ils et d'ajouter que ces
étrangers recrutés n'ont aucune expérience et même s'ils en ont, ce sont des
simples opérateurs qui se retrouvent quelques jours après, des managers et des
superviseurs responsables. Se sentant lésés, les travailleurs demandent une
commission d'enquête pour tirer au clair ce dossier et leur permettre d'exercer
dans de meilleures conditions.