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Le 28 février 1962 qui coïncidait avec le mois de Ramadhan, reste
indélébile particulièrement dans les esprits des vieux Oranais, ayant vécu
cette histoire macabre. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier, perpétré par
l'organisation terroriste de l'OAS qui avait programmé cet acte barbare, au
cœur du quartier musulman de la ville nouvelle, M'dina J'dida, l'après-midi, à
quelques heures avant la rupture du jeûne, c'est-à-dire pendant que les Arabes
faisaient leurs emplettes. Le procédé était également nouveau puisqu'il
s'agissait, pour la première fois, d'un attentat à la voiture piégée. Le
véhicule de type «Peugeot 403» a explosé sur l'ex boulevard Joseph Andrieu,
actuellement boulevard de l'Indépendance, parallèle à l'esplanade «Tahtaha». Un
véritable massacre s'en suivit, un lourd bilan que personne ne peut, jusqu'à
aujourd'hui, déterminer avec exactitude, car ce n'est qu'après l'indépendance
que ces tristes estimations ont pu donner le chiffre approximatif de victimes,
79 morts, des centaines de blessés ou handicapés et des lambeaux de chair
éparpillés sur un rayon de plusieurs centaines de mètres d'où un grand nombre
de disparus. Pour commémorer et évoquer les faits de ce douloureux évènement,
l'association des anciens scouts de la wilaya d'Oran, en partenariat avec
l'organisation des anciens moudjahidine et la société civile, sous le patronage
du président de l'APC d'Oran, ont organisé, jeudi à 15 h, un rassemblement
devant la stèle des martyrs érigée sur les lieux de ce carnage.
Après la levée des couleurs et des chants patriotiques de nos sympathiques vieux scouts, nous rappelant comme au bon vieux temps, l'attachement à la Patrie, l'assistance se déplaça au musée Zabana où une conférence a été donnée par l'historien et chercheur du CRASC, Sadek Benkada qui s'étalera, avec habileté, sur l'histoire de cette macabre journée du 28 février 1962, avançant certaines clarifications aussi bien sur le bilan des victimes que sur les objectifs ou tentations de l'OAS pour s'accaparer la ville d'Oran avec la bénédiction des autorités coloniales locales, en passant par le devoir de mémoire de tous les Algériens? A noter enfin, que l'association des résistants d'Oran a également organisé une cérémonie liée à cet évènement, en son siège et sur l'esplanade Tahtaha. |
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