A l'évidence, le problème qui se pose actuellement à la corporation des
traducteurs- interprètes est, d'après les déclarations que nous ont faites
plusieurs d'entre eux, en marge de l'assemblée générale tenue jeudi à
Constantine, lié à la tarification des prestations qu'ils délivrent, laquelle
demeure inchangée depuis la création de l'organisation en 1995. Ce problème et
celui de l'obligation faite par la loi de faire accompagner les documents
officiels destinés aux tribunaux, écrits en langue étrangère par une copie
élaborée par un traducteur-interprète et sous sa responsabilité, ont été
débattus, jeudi 31 janvier, au cours de l'assemblée générale élective de la
chambre régionale de l'Est qui s'est déroulée au palais de la culture Malek
Haddad de Constantine, à l'effet de désigner les 11 membres de la chambre qui
désigneront à leur tour, parmi eux, le président de cette institution. M.
Boussalem Lazhar, traducteur-interprète près le tribunal d'Annaba, président
sortant de la chambre régionale de l'Est, pense que l'article 8 du code de
procédure civile et administrative (CPC) est «clair comme de l'eau de roche» à
ce sujet. «Si nous nous référons à la Constitution et la loi sur l'arabisation
qui proclame que la langue nationale officielle du pays est l'arabe, cela est
logique, explique-t-il. Et même si le juge comprend toutes les langues, il lui
est fait obligation de se référer et de prendre en considération le texte écrit
en arabe sous la responsabilité du traducteur-interprète».
Parlant de l'organisation elle-même et des aspirations de ses membres, M.
Boussalem dira ensuite qu'il y a 23O traducteurs-interprètes assermentés au
niveau de la région de l'Est que chapeaute la chambre régionale composée de 11
membres élus, dont un président. Et lors de la tenue de l'assemblée générale de
jeudi, les 11O membres qui étaient présents, assurant le quorum réglementaire
pour la tenue de l'assemblée générale, ont élu leurs délégués et l'élection du
président a été différée pour la semaine prochaine. «Il faut que les 11
délégués délibèrent entre eux et désignent un président. Il n'y a pas de délai
fixé par la loi à cette procédure, a-t-il rappelé, ceci d'autant plus qu'il n'y
a pas de règlement intérieur qui régit l'organisation». Parlant ensuite des
objectifs poursuivis par les professionnels, M. Boussalem dira que ces derniers
visent à promouvoir la profession et défendre leurs intérêts, en veillant
notamment à l'application rigoureuse de leurs obligations.