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La grève générale que s'apprêtaient à déclencher, aujourd'hui samedi 2
février à partir de 5h du matin, les cheminots de la région de Constantine, a
été gelée après l'annonce par la Fédération nationale des cheminots (FNC) de la
décision prise, le jour même, par le directeur général de la SNTF de suspendre
le directeur régional et deux de ses adjoints, avons-nous appris, hier, auprès
des deux délégués syndicaux, MM. Talhi et Belaribi.
La tension qui régnait ces dernières semaines parmi les cheminots de Constantine est aussitôt tombée. Jeudi, en effet, durant presque toute la journée, les travailleurs des chemins de fer de Constantine étaient en effervescence et menaçaient de grève générale si la suspension de leurs dirigeants administratifs, promise par la direction générale depuis le 9 janvier dernier, n'est pas mise en application dans l'immédiat. Les cheminots ont fixé la date du débrayage pour aujourd'hui, samedi à 05h du matin, en tenant informée la Fédération nationale des cheminots et en demandant à leurs collègues des autres régions ferroviaires de soutenir leur mouvement en débrayant eux aussi. Les contestataires exigeaient le départ du directeur régional M. Mekkidèche, du sous-directeur de la circulation et de la sécurité et du directeur de l'infrastructure, ajoutant, dans la foulée, le règlement de quelques problèmes socioprofessionnels inscrits dans une plateforme de revendications remise, il y a quelques mois, à la direction générale. Déterminés à entrer en grève pour faire pression sur leur direction générale, les cheminots ont demandé aux responsables de la direction régionale de leur donner une salle pour tenir une assemblée générale et voter le recours à la grève, mais leur demande a été rejetée. Encadrés alors par leurs délégués syndicaux, ils se sont réunis à partir de 13h30, durant une heure, sur les quais mêmes de la gare et à l'unanimité des 200 travailleurs présents, venus de tous les services, la grève a été votée. «Toutefois, vers 16h, le président de la Fédération des cheminots m'a contacté personnellement, pour me demander d'annuler le mot d'ordre de grève en m'annonçant que le directeur général de la SNTF venait d'accéder à leur demande en suspendant immédiatement le directeur régional, M. Mekkidèche, et ses deux adjoints», a déclaré M. Talhi président du syndicat des trains. Il a précisé que tout de suite après, la tension est tombée et, dans l'heure qui a suivi, les travailleurs du chemin de fer de Constantine ont décidé d'annuler le mot d'ordre de grève. Contactés hier, matin, MM. Talhi et Belaribi, respectivement présidents des sections syndicales des trains et des gares, nous ont affirmé : «Il n'y aura pas de débrayage demain (aujourd'hui ndlr). La grève a été suspendue pour dix jours en attendant de voir si les décisions prises par le DG sont effectives et si la plateforme commune à toutes les régions ferroviaires qui va être déposée la semaine prochaine par la Fédération des cheminots à la direction générale est acceptée par cette dernière. Sinon, la grève reprendra immédiatement». Et de confirmer les évènements survenus la veille, en ajoutant que les travailleurs sont pleinement satisfaits de la décision prise par le directeur général de suspendre le directeur régional. «Toutefois, les cheminots ne lâchent pas prise et demandent encore la mise en application de la plateforme de revendications et donnent un délai de 9 jours à la direction générale, sinon ils reprendront la grève», a affirmé M. Talhi. Contacté hier matin pour avoir les détails sur ces développements, le directeur régional M. Mekkidèche n'a voulu ni confirmer ni infirmer les informations rapportées par les syndicalistes. «Je ne peux rien vous dire pour le moment», nous a-t-il déclaré. |
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