Treize jeunes
gens, tous âgés autour de la trentaine et originaires de la région, ont été
arrêtés, tôt dans la matinée du mercredi passé, par les éléments de Gendarmerie
nationale de la wilaya d'Aïn Témouchent, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre
illégalement la mer en direction de l'autre rive de la Méditerranée. Ce sont,
en effet, 02 groupes distincts, le premier composé de 07 personnes et qui se
préparait à partir d'El-Hillal, et le second à partir de Bouzedjar, deux plages
distantes d'une trentaine de bornes l'une de l'autre. Sans peut-être le citer,
les candidats au «voyage de la mort» avaient, chacun de leur côté, prévu une
petite embarcation motorisée et des vivres. Mais la vigilance permanente sur le
littoral des services de sécurité, et peut-être aussi grâce au numéro vert
(10.55) mis au service des citoyens depuis 2012 par les mêmes services, s'est
soldée encore une fois par des interventions positives. Une fois entendus, les
13 jeunes gens ont été mis à la disposition de la justice qui devrait trancher
sur leur sort. Il convient ici de rappeler que le Conseil des ministres avait
approuvé, en août 2008, un projet de loi incriminant les sorties illégales du
territoire national. Les peines prévues dans le projet de loi en question
peuvent aller jusqu'à six mois de prison ferme pour les candidats à
l'émigration clandestine. Les organisateurs, quant à eux, encourent des peines
beaucoup plus importantes. Les sanctions peuvent aller jusqu'à 10 années
d'emprisonnement, notamment si les candidats sont mineurs. Le projet de loi
alourdit aussi la peine pour les passeurs lorsque les harraga subissent des
traitements inhumains ou dégradants. La peine est aggravée lorsque ce crime a
été le fait d'une personne ayant une fonction qui a facilité cet acte ou qu'il
ait été commis par un groupe organisé ou enfin avec port d'armes.