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La ville des
ponts est-elle en train de regagner la place qui lui revient par «excellence»
sur l'échiquier régional ?
Longtemps boudée par les investisseurs, abandonnée dans un état de clochardisation épouvantable durant deux décennies entières, la ville de Constantine fait valoir ces derniers temps avec force conviction sa position de «carrefour stratégique» et reprend peu à peu son titre de pôle régional incontournable, voire d'une capitale de l'est du pays digne de ce nom. En ce début de l'année 2013, les Constantinois sont impressionnés par un ballet incessant de visites ministérielles et de conclaves régionaux des cadres relevant de différentes hiérarchies administratives. L'évènement de la visite à Constantine le 15 janvier dernier de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, n'est pas fortuit, car on se prépare du côté du département de la culture à «habiller» comme il se doit la capitale 2015 de la culture arabe. Des projets grandioses ont été annoncés dans ce sillage. La réalisation à cet horizon 2015, moins de deux ans, de salles de spectacles, de théâtres, de musée et autres galeries d'art demeure une priorité impérative, comme l'a souligné à l'occasion Mme Toumi. Celle-ci insistera sur le fait qu'à cette date butoir, tout sera fin prêt pour faire de Constantine «la meilleure des cartes de visite du peuple algérien». Il faut prendre conscience que c'est là «une occasion propice pour booster le développement de la ville», devait-elle plaider dans cet esprit. La capitale de l'Est, qui prend des accents culturels de capitale arabe, focalise, donc, en ce début d'année 2013 un intérêt certain des autorités centrales du pays. M. Chérif Rahmani emboîtera le pas à la ministre de la Culture pour appeler à partir de Constantine, le 22 janvier dernier, et en présence du patron de la centrale syndicale UGTA, à une relance de la production industrielle nationale. Le choix du lieu, là aussi, n'est pas le fruit du hasard, car on sait pertinemment qu'avec son pôle de la mécanique qui se construit pièce par pièce, Constantine possède réellement une forte ambition pour être «le berceau» de cette relance industrielle. Hier encore, le ministre délégué auprès du ministre de la Jeunesse réunissait au siège de la wilaya les cadres du secteur de 16 wilayas de l'est du pays pour débattre de l'organisation pédagogique des établissements de jeunes. Et demain, ce sera au tour du ministre du Travail, M. Tayeb Louh, d'effectuer une virée à Constantine, où il visitera d'importantes infrastructures de son secteur, à l'enseigne du centre régional d'imagerie médicale, et assistera par la même occasion à une rencontre régionale (encore une) des agences CNAS qui se tiendra au niveau de l'hôtel Novotel. Aussi, dans la foulée de ces tournées ministérielles, on relève la visite des parlementaires effectuée ce mercredi dernier dans la ville des ponts dans le dessein de s'enquérir de l'avancement des grands projets initiés dans le secteur des transports, notamment le tramway, la gare multimodale de Zouaghi et la réalisation de la nouvelle aérogare, dont l'inauguration est prévue le 16 avril prochain. Seul inconvénient à noter dans ce décor du ballet de visites ministérielles, une asphyxie de la circulation routière. Les routes de Constantine, déjà souffrant d'une fluidité très lente, qui frise souvent la paralysie, à cause justement des nombreux chantiers installés à proximité de tronçons névralgiques, ont connu ces derniers jours des embouteillages monstres. Mais, c'est le prix à payer pour reconquérir son destin. |
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