Les revendications
citoyennes ne sont décidément pas que matérielles du fait que l'on s'intéresse
aux sujets religieux et tout ce qui a trait aux affaires de l'esprit et du
culte, a-t-on relevé chez des dizaines de fidèles qui ont sollicité la presse
pour des revendications un peu hors du commun. On ne peut faire sa prière dans
une mosquée que si l'on est prédisposé à accomplir ce devoir divin dans des
conditions favorables, a-t-on argumenté, en pointant du doigt les responsables
de la direction des affaires religieuses. Le cas de la mosquée «Saïd Ibnou
Zaïd» du quartier Houari Boumediene (ex-cité Mimoun) en est édifiant dans la
mesure où les fidèles évoquent le sujet d'un renforcement du poste d'imam et
affrontent un mutisme inexpliqué de la direction des affaires religieuses. Dans
une pétition signée par plusieurs dizaines de fidèles, on affirme clairement
que la direction des wakfs a été saisie officiellement par les citoyens de ce
quartier pour l'affectation d'un imam supplémentaire pour redresser la
situation et améliorer la qualité des prêches et autres conseils religieux dans
ce lieu de culte très fréquenté.
Depuis plus de
quatre mois, on ne parle que de promesses de la part de la tutelle qui, jusqu'à
présent, n'a pas daigné délivrer les habitués de cette mosquée en leur
affectant un second imam, pourtant, a-t-on déploré, la majorité des mosquées de
la ville sont dotées de deux imams prêcheurs, notamment des jeunes diplômés des
instituts religieux. L'attente demeure toujours et la balle se trouve dans le
camp de la direction de wilaya des affaires religieuses. Faut-il saisir le
ministre pour une revendication aussi banale, a-t-on ironiquement commenté.
Nous avons sollicité la direction des affaires religieuses par le biais de sa
cellule de communication pour des explications à ce sujet. Aucune suite ne nous
a été réservée.