Beaucoup d'étudiants de l'Université des sciences et de technologie d'Oran «Mohamed Boudiaf» (USTOMB), dont certains ont soutenu depuis juin dernier, n'ont, à ce jour, pas encore pu retirer leur diplômes. La cause, selon l'administration du rectorat, a trait à un problème de «conformité» des modèles exigés par le ministère de l'Enseignement supérieur pour certains documents clés, comme le relevé de notes, que les départements sont tenus de fournir aux étudiants. En effet, les services de scolarité de certains départements continuent à fournir des modèles de relevé de notes anciens, devenus aujourd'hui obsolètes, selon les dernières mesures adoptées par la tutelle. Ce qui justifie, selon la même source, le rejet de ces dossiers et leur renvoi vers les départements pour être mis en conformité. L'administration du rectorat, qui précise qu'elle n'a actuellement à son niveau «aucun dossier en instance», a une seule exigence, c'est que les documents composant ces dossiers, notamment les relevés de notes et les PV de soutenance (pour les masters), soient conformes à la réglementation.

Ce problème de conformité des relevés de notes se pose d'une manière tout à fait particulière pour les étudiants de génétique. Une grande partie d'entre eux ayant soutenu leurs diplômes de master en juin dernier n'ont toujours pas reçu leurs diplômes. Selon des sources concordantes, le problème aurait trait à l'utilisation «encore non maîtrisée» au niveau du département du nouveau logiciel chargé d'élaborer le nouveau modèle de relevés de notes. Mais ce qui est «troublant» pour les étudiants confrontés à ce problème, c'est que certains étudiants de leur promotion ont bel et bien reçu des relevés de notes conformes, contrairement à la majorité de leurs camarades qui attendent toujours. Une information confirmée par le rectorat de l'USTO, qui atteste avoir à ce jour signé «37 diplômes de master » de la promotion génétique.

On se demande alors, comment peut-on maîtriser le logiciel en question pour 37 diplômés et pas pour les autres ? Et comment se fait-il que des étudiants qui ont soutenu en octobre dernier ont reçu leurs diplômes alors que d'autres, plus nombreux, dont certains ont soutenu en juin 2011 attendent toujours ? Personne parmi les représentants de l'administration n'a été en mesure de nous donner des réponses convaincantes sur ces interrogations amplement légitimes. Conséquence directe de ce blocage des diplômes, «il a été impossible pour les étudiants confrontés à ce problème de postuler pour les divers concours de recrutement ouverts, notamment dans le secteur de l'éducation nationale qui exige dans les dossiers de candidature une copie du diplôme.