Le onze de la Côte d'Ivoire, annoncé en grandes pompes comme le favori
n°1 de cette CAN 2013, c'est le moins que l'on puisse dire, n'a pas convaincu.
Car, avec sa pléiade de stars confirmées, la sélection ivoirienne devait, en
principe, survoler ce match, contre un adversaire qui a effectué une mauvaise
préparation et où l'ambiance n'était pas au beau fixe avec les volte-face et
les caprices saugrenues de sa vedette, Emmanuel Adebayor. Certes, les hommes de
Lamouchi ont raflé la mise, mais ils ont bénéficié, à l'instar des Tunisiens,
du facteur chance qui fait partie du football. On ne va pas nier le gros
potentiel des coéquipiers de Drogba qui développent un jeu cohérent et
collectif, mais on a la nette impression, qu'à l'instar des Nigérians, une
certaine suffisance se dégage de leur comportement. A notre avis, s'il y a un
gros défaut dans la cuirasse ivoirienne, c'est cette lenteur de course et ce
manque de rythme. Face à des Togolais plus rapides, les Ivoiriens n'ont pu
étaler leur supposée supériorité technique et doivent une fière chandelle à
leur gardien de but, Bary Boubacar, qui a sauvé maintes situations périlleuses.
D'ailleurs, et contre toute attente, le taux de possession du ballon s'est
avéré parfaitement équitable, 50% pour chaque équipe. D'ailleurs, le capitaine
Drogba très objectif a reconnu que «c'était un match très difficile face à une
très bonne équipe togolaise. Je dirais qu'il a été laborieux pour nous. Nous
avons commis beaucoup d'erreurs. On va essayer de se corriger. Nos matches face
à la Tunisie et l'Algérie seront plus difficiles que celui du Togo». Si, à ce
constat, on ajoute la phrase sibylline de l'entraîneur du Togo, Didier Six,
«certaines règles du football ne sont pas respectées», on en déduit que ce onze
ivoirien, finalement, n'est pas la «terreur» annoncée. C'est aux Algériens de
s'imprégner de cette conviction car les coéquipiers de Feghouli ont les moyens
de perturber ce grand favori. Mais à condition que Halilhodzic abandonne son
système en «sapin de Noël» avec le seul Slimani envoyé au casse-pipe, alors
qu'il a sous la main de vrais attaquants capables de réaliser l'essentiel, à
savoir marquer des buts.