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Imaginons un
instant, un Aid Mawlid sans pétards et autres produits pyrotechniques, cela
pourrait-il se produire ? Cette fête, outre son aspect religieux, est en effet,
associée aux bruits et détonations assourdissants des pièces d'artifice et des
dangers engendrés. Cela étant devenu une tradition.
Mais cette année, sur le marché, point de grand déballage de pétards, de bougies et d'encens car les ruelles commerçantes sont étrangement vides, elles qui, jadis, étaient prises d'assaut par une myriade de revendeurs qui, à l'occasion, étalaient leurs marchandises, en dépit de l'interdiction de l'importation et du commerce de ce genre d'engins explosifs, imposés par la loi. Concernant son caractère populaire, déjà la veille de l'événement, les maîtresses de maison ont pris toutes les précautions nécessaires en préparant des plats du terroir que chaque famille, encore attachée à certaines traditions pour l'incontournable diner du Mawlid En-nabaoui, même si aujourd'hui ces préparations culinaires traditionnelles se font rares, à cause de la cherté de la vie, notamment les prix des viandes, fruits et légumes, de plus en plus, inabordables pour la plupart des ménages. Autrefois, le jour du Mawlid En-nabaoui était célébré, dès les premières heures du jour, en dégustant le petit déjeuner, «acida» bien exquise. C'est une sorte de bouillie faite à base, de semoule, delait et de beurre sur laquelle on étale une fine couche de miel et le tout garni de quelques bougies. Cette préparation maison était concoctée par nos mères et grand-mères, tel un rituel du jour anniversaire de la naissance du Prophète. |
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